Actualités of Tuesday, 18 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Homophobie, corruption à ciel ouvert : HRW sans pitié avec le régime Biya

HRW sans pitié avec le régime Biya HRW sans pitié avec le régime Biya

Le dernier rapport de l’ONG Human Rights Watch sur le Cameroun dresse de manière chronologique la liste des violations des droits de l’homme qui ont eu lieu au pays de Paul Biya durant l’année 2021. Le document que la rédaction de CamerounWeb a pu consulter dénonce l’arrestation et la condamnation des personnes soupçonnées d’avoir pratiquer l’homosexualité. Le rapport dénonce également de nombreux cas de corruption au Cameroun.

La rédaction de CamerounWeb vous propose un extrait du dernier rapport de HRW

Orientation sexuelle et identité de genre

Le code pénal camerounais prévoit une peine pouvant aller jusqu’à cinq années de prison en cas de « rapports sexuels avec une personne de son sexe ». Les forces de sécurité ont arrêté arbitrairement, battu ou menacé au moins 24 personnes, dont un adolescent âgé de 17 ans, pour des prétendus rapports sexuels consensuels entre personnes de même sexe ou pour non-conformité de genre. Certains ont été soumis à des examens anaux forcés. Le 11 mai, un tribunal camerounais a condamné Shakiro et Patricia, deux femmes transgenres, à cinq ans de prison et à des amendes de 200 000 CFA (370 dollars US) pour de soi-disant rapports sexuels avec une personne de leur sexe.

Corruption

Le gouvernement n’a pas publié d’informations utiles sur les dépenses octroyées au titre du Covid-19, et de nombreux membres du personnel de santé ont signalé n’avoir reçu que peu de soutien, voire aucun, pour appuyer leur réponse à la pandémie. Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Cameroun deux prêts d’urgence ainsi qu’un programme pluriannuel d’un montant total dépassant le milliard de dollars US, et ce, alors que le gouvernement n’a pas rempli plusieurs des engagements en matière de transparence s’appliquant à ces prêts. Le 19 mai, un organe médiatique camerounais a publié une synthèse du rapport d’audit de la Chambre des comptes, organe d’enquête de la cour suprême, qui révélait en détail une corruption de grande ampleur et une mégestion impliquant 180 milliards de CFA (333 millions de dollars US) dans le cadre de la riposte au Covid-19. Elle recommandait « l’ouverture de dix procédures concernant des faits susceptibles de constituer des infractions à la loi pénale ». Les autorités camerounaises n’ont pas encore commandité ou publié d’audit indépendant des dépenses liées au Covid-19, bien qu’ayant promis au FMI de le faire avant le 31 décembre 2020.