Brenda Biya, la fille du président camerounais, Paul Biya, fait la une après avoir révélé son homosexualité et défié les lois strictes de son pays sur les relations entre personnes de même sexe.
Dans une interview accordée au Parisien le 9 juillet 2024, Brenda a exprimé son espoir que son histoire contribuera à changer la législation au Cameroun.
Dans une interview dans Le Parisien ce 9 juillet 2024, la jeune femme de 26 ans a expliqué que sa décision visait à envoyer un message fort de soutien aux personnes dans des situations similaires à la sienne, qui souffrent souvent en silence, précisément dans son pays : le Cameroun. Brenda Biya a révélé que son parcours pour accepter son orientation sexuelle a été marqué par le déni et la difficulté, en raison des traditions et des normes sociales dans ce pays d’Afrique centrale.
"Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie", a-t-elle déclaré.
Elle a également partagé que sa famille, bien qu’elle ait reçu des appels après son annonce, n’a pas encore eu de discussion directe avec elle sur le sujet. "Ils voulaient que je supprime la publication. Mais […] j’avais déjà sauté le pas. […] Depuis, c’est silence radio", a indiqué la fille du président camerounais faisant référence à ses parents.
Malgré les risques personnels et sociaux qu’elle encourt, y compris la possibilité de poursuites pénales si elle retourne au Cameroun, Brenda reste déterminée à plaider pour un changement dans la législation.
Actuellement, les relations homosexuelles au Cameroun peuvent être punies de peines allant jusqu’à cinq ans de prison.
En réponse, une source gouvernementale à Yaoundé a souligné que cette affaire relevait de la vie privée d’une personne majeure résidant à l’étranger et n’engageait pas le gouvernement camerounais ni le président Biya.