• Samuel Eto’o est dans le viseur du sérail

• Une affaire de mœurs cache une autre

• Paul Biya a fait son choix

Derrière les sourires et accolades, couve une tension entre les personnalités en charge du football camerounais. Les nouvelles méthodes du nouveau président de la Fédération camerounaise de football dérangent au plus haut sommet de l’Etat. Samuel en décidant de prôner la tolérance zero en boutant hors du football national, les maux qui l’ont caractérisé pendant une décennie, s’est attiré la foudre des complices et véritables bénéficiaires de ces malversations. Il est reproché à Samuel Eto’o d’avoir commis un crime de lèse-majesté en dénonçant publiquement les atteintes aux mœurs dont est accusé l’un des protégés du ministre des sports Ferdinand Makota, coordinateur adjoint de la sélection masculine A senior des Lions Indomptables du Cameroun. Impliqué dans une sextape devenue virale sur les réseaux sociaux, le cadre de la Fecafoot a été suspendu, ravivant la colère de ses mentors.

Homosexualité

Si l’humiliation infligée à Ferdinand Makota par Samuel Eto’o dérange tant au sommet de l’Etat, c’est parce que l’homme qui est nommé agent de liaison par le ministre des sports Mouelle Kombi rendrait également des services peu catholiques aux barons du régime.

Ferdinand Makota, serait un proxénète qui fournirait les autorités camerounaises en chairs fraiches. « Il se trouve que Ferdinand Makota est non seulement le protégé de Mouelle Kombi mais aussi celui qui trouvent à des hauts cadres de la présidence de la République des « clients » masculins comme féminins pour des séances de partouzes et des pratiques homosexuelles », révèle le lanceur d’alerte Michel Biem Tong.

Le début de la descente aux enfers ?

Bien avant son élection à la tête de la Fecafoot, plusieurs cadres du régime donnaient favori le frère du Sultan des Bamoun Seidou Mbombo Njoya. Ce dernier contre toute attente a été battu par Samuel Eto’o, le 11 décembre 2021 lors d’une élection mouvementée. Cette humiliation, Yaoundé ne l’aurait pas digérée.

A la surprise générale, Seydou Mbombo Njoya, l’ancien président de la Fecafoot, s’est taillé une place à la loge présidentielle juste derrière le président de la République Paul Biya et son épouse lors de la cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la CAN. Pendant ce temps Samuel Eto’o suivait l’évènement derrière une baie vitrée, loin de la tribune officielle.

Pour plusieurs analystes, les autorités camerounaises par ce jeu de protocole envoie un message à Samuel Eto’o : « le préféré du régime Biya est Seidou Mbombo Njoya ».

En effet les cadres du régime ne souhaitent pas avoir deux stars à la cérémonie d’ouverture de la CAN. La seule vedette de la journée devrait être Paul Biya et tout était mis en place pour qu’il en soit ainsi. Avec sa popularité de plus en plus croissante, Samuel Eto’o est sur le point de devenir une menace pour Yaoundé.

« On fait tout pour qu'on l'oublie. Ils font semblant de marcher avec Samuel Eto'o. Ils ne voulaient pas qu'ils soient président. Eux tous étaient derrière Seidou Mbombo Njoya. La victoire de Samuel Eto'o les inquiète », précise Remy Ngono.