Sarah Hanffou, pongiste franco-camerounaise évoluant pour l'équipe du Cameroun, se prépare pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Cependant, elle est privée de tout accompagnement de la part des autorités sportives de son pays, notamment du ministre des Sports et de l'Education physique Moelle Kombi et du président de la République Paul Biya.

Pour financer sa participation aux JO, Sarah Hanffou a lancé une cagnotte en ligne. "Je suis à la recherche de sponsors car les compétitions sont extrêmement chères. Pour se maintenir dans le classement, il faut débourser 1 800 euros pour une compétition et il y en a toutes les semaines. Je ne suis pas joueuse professionnelle donc je ne touche pas de salaires, mais celles qui le sont touchent entre 1 000 et 1 800 euros par mois. Le calcul est vite fait pour voir qu'il y a un problème", explique-t-elle.

Sarah Hanffou a commencé le tennis de table à l'âge de 8 ans et a rejoint l'Insep lorsqu'elle était au lycée. Elle a fait partie de l'équipe de France de 12 à 21 ans. Elle participe désormais aux compétitions sous les couleurs du Cameroun et a pu remporter les championnats d'Afrique en 2012 et participer aux Jeux olympiques à deux reprises à Londres et à Tokyo.

En parallèle de sa carrière sportive, Sarah Hanffou a réalisé des études de droit et est aujourd'hui avocate au barreau de Toulon, spécialisée dans le droit des professionnels de santé et des fonctionnaires. Elle est également présidente de l'association Ping sans frontière qui œuvre pour le développement du tennis de table en Afrique.

Sarah Hanffou est actuellement en stage de préparation au centre sportif départemental de Boyardville sur l'île d'Oléron. "Je suis ici grâce à Gilles Corbion, le directeur du centre sportif départemental et ancien Directeur technique national adjoint de la Fédération française de tennis de table qui me connaît depuis toujours. Il a organisé un stage de jeunes pongistes de la ligue du centre et m'a invité. Je n'étais jamais venue et je suis agréablement surprise. Cette île est une vraie merveille de nature et de calme. J'ai même eu l'occasion de tester la voile et j'ai adoré", confie-t-elle.

Malgré les difficultés financières, Sarah Hanffou garde espoir de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. "Le prochain objectif et le dernier, c'est Paris 2024. En parallèle, j'ai réalisé des études de droit et je suis aujourd'hui avocate au barreau de Toulon, spécialisée dans le droit des professionnels de santé et des fonctionnaires. Du côté associatif, je suis présidente de l'association Ping sans frontière qui œuvre pour le développement du tennis de table en Afrique", conclut-elle.

Sarah Hanffou est un exemple de détermination et de persévérance pour les athlètes africains qui doivent souvent faire face à des difficultés financières pour réaliser leurs rêves sportifs. Espérons que les autorités camerounaises réagiront rapidement pour soutenir cette pongiste talentueuse dans sa quête olympique.