Manaouda Malachie a perdu la bataille mais pas la guerre. Désavoué par le premier ministre Joseph Dion Ngute, le ministre de la santé a été obligé de rapporter les mesures draconiennes qu’il avait prises pour lutter contre l’importation et la consommation des produits décapants au Cameroun. Pourtant, le gouvernement ne donne pas carte blanche aux vendeurs de ces produits qui nuisent parfois à la santé des utilisateurs. Lors de la première session ordinaire du Conseil National de la Publicité pour l’exercice 2022, le ministre de la communication Emmanuel René Sadi a insisté sur la nécessité d’encadrement des publicités des produits qui nuisent à la santé des populations.
« J’espère qu’avec l’impulsion donnée ici ce jour, les acteurs de la chaîne publicitaire prendront plus que par le passé, la mesure de leurs responsabilités au moment de la diffusion des messages publicitaires de promotion des produits susceptibles de porter atteinte à la santé des populations (…)C’est sur cette note d’espoir, qu’en vous souhaitant un bon retour dans vos villes de résidences et vos administrations et vos organisations respectives, Je déclare clos, les travaux de la première session ordinaire du Conseil National de la Publicité pour l’exercice 2022.Je vous remercie pour votre aimable attention », a déclaré le ministre.
« J’ai l’honneur de vous répercuter les hautes instructions du Premier ministre, vous prescrivant de bien vouloir rapporter votre lettre circulaire N° D36-72/LC/Minsanté/SG/DPS/SDHA du 2 août 2022 relative à l’application des textes fixant les modalités de contrôle des produits alimentaires, d’hygiène, cosmétiques et dérivés aux portes d’entrée du Cameroun », c'était par cette note que la primature avait avait abattu Manaouda Malachie en plein vol.