Actualités of Wednesday, 24 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Humiliation : L'archevêque Nkea Andrew crache la vérité au visage de Paul Atanga Nji et envoie un message à Biya

L'archevêque Nkea Andrew et PAUL ATANGA NJI L'archevêque Nkea Andrew et PAUL ATANGA NJI

Il y a parfois des hommes courageux qui prennent leur responsabilité au moment opportun. C’est sans doute le cas de L'archevêque Nkea Andrew , archevêque de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun et récemment élu nouveau président de la Conférence épiscopale du Cameroun. A l’occasion d’une messe t’enterrement, il a eu le courage de dire la vérité au régime de Paul Biya.


"Dites à Yaoundé que Bamenda n'a pas de routes". C’est la phrase qui fait couler beaucoup d’encre dans le sérail. L'archevêque Nkea Andrew l’ a littéralement dite au ministre de l'Administration territoriale, PAUL ATANGA NJI. Le message a été passé lors d'un service funéraire en l'honneur de la mère du ministre Marcelline Neza ATANGA décédée le 24 juillet 2022 à l'âge de 96 ans.

Sur le coup, le ministre de l’administration territoriale pourrait mal prendre cette remarque pourtant pertinente. Il lui revient alors de passer le message à son patron, pour réparer les injustices dont cette région du pays estime souffrir.


Né en août 1965 au sein de la paroisse Saint-Matthias de Widikum, dans le Nord-Ouest, le jeune Andrew Nkea grandit entre les villes de Kumbo, Buea et Tiko, avant d’entrer au grand séminaire Saint-Thomas-d’Aquin de Bambui, en septembre 1985. Il en sortira en 1992 et sera ordonné curé de la paroisse de Mbonge, toujours dans le Sud-Ouest.


Andrew Nkea, l'archevêque de Bamenda.


Régulièrement, au cours de ses prêches, il condamne les multiples abus perpétrés par l’armée.

« Lorsque la crise anglophone survient, en novembre 2016, l’ancien étudiant en droit canon de l’Université pontificale urbanienne de Rome achève sa troisième année en tant qu’évêque de la ville de Mamfé. C’est là qu’il bâtit sa réputation de pèlerin de la paix, à travers des prises de positions et des actions restées dans les mémoires », soulignait JA.

« En novembre 2018, sans craindre de prendre le contrepied d’un rapport gouvernemental, il pointe ouvertement la responsabilité de l’armée après la mort du missionnaire kényan Cosmos Oboto Ondari, survenue à Kembong. La même année, il se rend dans l’État nigérian de Cross River, où se trouvent plus de 7 000 réfugiés camerounais, jetant une lumière crue sur les défaillances de la réponse humanitaire proposée par Yaoundé.Au cours de ses prêches, il condamne les multiples abus perpétrés par l’armée. Bravant dans le même temps les multiples menaces des séparatistes, il prend part en octobre 2019 au Grand dialogue national organisé et multiplie les actions de sensibilisation pour le retour des élèves en classes », précise le confrère

« Nous continuerons d’appeler les “Ambaboys” à sortir de la brousse et à renoncer aux armes, explique-t-il. Certains de ces jeunes garçons et filles sont convaincus de la justesse de leur combat. Mais ils ont besoin de nous. Non pas pour continuer à les traquer, mais pour les prendre au sérieux, les écouter et leur permettre d’exprimer leurs frustrations. », souligne Jeune Afrique dans un récent article