Le récent classement QS World University Ranking 2025, publié le 4 juin dernier, a mis en lumière une réalité préoccupante pour l'enseignement supérieur camerounais : aucune université du pays ne figure parmi les 40 meilleures d'Afrique. Ce constat intervient peu après les nominations effectuées par le président Paul Biya à la tête des universités camerounaises, soulevant des questions sur l'efficacité des politiques éducatives actuelles.
Le classement, établi par le cabinet britannique Quacquarelli Symonds, évalue 1 500 établissements d'enseignement supérieur dans le monde, dont 40 en Afrique. Les critères de sélection incluent la réputation académique, l'employabilité des diplômés, le ratio étudiants-professeurs, les publications scientifiques et la durabilité.
Alors que des pays comme l'Égypte, l'Afrique du Sud et la Tunisie dominent le classement africain, l'absence totale du Cameroun est particulièrement frappante. L'Université du Cap maintient sa position de leader continental, suivie par l'Université de Witwatersrand et l'Université de Stellenbosch, formant un podium exclusivement sud-africain.
Cette situation soulève des interrogations sur l'impact des récentes nominations universitaires effectuées par le président Biya. Les observateurs s'interrogent : ces changements administratifs suffiront-ils à insuffler un nouvel élan à l'enseignement supérieur camerounais ? Ou faut-il envisager des réformes plus profondes pour améliorer la qualité de l'éducation et la compétitivité des universités du pays sur la scène internationale ?
Il est à noter que ce classement révèle également l'absence d'universités d'Afrique subsaharienne francophone, soulignant un défi plus large pour la région en matière d'enseignement supérieur.
Face à ce constat, les autorités camerounaises et les responsables universitaires sont appelés à réagir. Des investissements accrus dans la recherche, l'amélioration des infrastructures, et le renforcement des partenariats internationaux pourraient être des pistes à explorer pour redresser la situation et permettre aux universités camerounaises de rejoindre leurs homologues continentales dans ce prestigieux classement.
L'enjeu est de taille : il s'agit non seulement de l'avenir de l'enseignement supérieur camerounais, mais aussi de la capacité du pays à former une main-d'œuvre qualifiée et compétitive sur le marché international du travail.