Actualités of Tuesday, 11 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Humiliation d'Eto'o : Franck Biya et le milliard de la discorde

Franck Biya prend enfin sa revanche sur Samuel Eto’o Franck Biya prend enfin sa revanche sur Samuel Eto’o

• Samuel Eto’o a été humilié à la cérémonie d’ouverture de la CAN

• Franck Biya a gagné la bataille

• Seidou Njoya reste l’ami du palais présidentiel


La récente humiliation subie par le président de la Fecafoot lors de la cérémonie d’ouverture de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations remet au goût du jour, les tensions entre le nouveau patron du sport et fils du président de la République. Samuel Eto’o et Franck Biya sont en froid depuis le premier « glissement » de la Coupe d’Afrique des Nations en 2019. Une affaire de gros sous divise les deux personnalités. Franck Biya selon des sources concordantes s’est plaint d’avoir payé une importante somme d’argent à Samuel Eto’o afin qu’il puisse assurer au Cameroun l’organisation de la compétition. En s’affichant publiquement avec Seidou Mbombo Njoya quelques jours avant l’élection à la Fecafoot, le fils du président de la République a enclenché les hostilités avec l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun.



Pour mieux comprendre les dessous de cette affaire, un retour dans le passé s'impose, précisément en 2018 lorsqu'à l'horizon se profilait le glissement de la CAN 2019. Le pouvoir de Yaoundé ne voulait en aucun cas, perdre l'organisation et décide de confier une mission spéciale au pichichi. C'est là le "Rambo 9" est entré en jeu pour tempérer les vacarmes devant le trop plein de part et d'autre autour de la compétition. Il s'est porté garant pour assurer avec la CAF l'organisation effective de la CAN 2019 par le Cameroun. Franck Biya lui a alors versé un milliard de francs. Une information confirmée par une source à Etoudi.

Tout était scellé et décidé le jour de l'audience présidentielle accordée à Samuel Eto'o et Ahmad Ahmad, le président de la CAF d'alors. " Ahmad Ahmad et Samuel Eot'o ont reçu le pactole d'argent à la présidence le jour de la visite de Ahmad à Etoudi. Si vous aviez remarqué à la sortie de l'audience, le discours de Samuel a changé et a supris les Camerounais", révèle la source.

Effectivement, le 2 octobre 2018 à 13h, le président Paul Biya a reçu les deux hommes dans son palais. A la sortie de l'audience, Samuel Eto'o a plutôt déclaré qu'il soutient la candidature de Paul Biya (la visite a eu lieu à quelques jours de l'élection présidentielle) et qu'il vote pour lui le 8 octobre 2018 car, précise-t-il, "Paul Biya a beaucoup fait pour lui et sa carrière, et qu'il est le meilleur choix pour le Cameroun actuel, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest".

Les tensions sont montées entre les deux hommes lorsqu'après les multiples tentatives de Samuel Eto'o de sauver la CAN 2019 n'ont pas pu aboutir alors que le président Biya avait rassuré la CAF et le peuple camerounais qu'il sera prêt pour la compétition africaine.

Le glissement de trop

Coup de théâtre le 30 novembre 2018, la CAF annonce le glissement de la CAN 2019 pour de graves retards dans la construction des infrastructure et en janvier 2019, l'Egypte a été choisie pour organiser la compétition. La nouvelle a sonné le glas de tout espoir du pouvoir de Yaoundé. Une honte, un fiasco indescriptible. Toute la colère d'Etoudi est mobilisée contre Samuel Eto'o pour avoir échoué dans sa mission de garantir l'organisation de la CAN au Cameroun.

Le pactole d'un milliard n'a donc servi à rien. Franck Biya dans son courroux, a accusé le grand 9 d'escroquerie et d'avoir dilapidé cette forte somme. Samuel Eto'o pour rectifier son tir, a encore demandé au fils du président un autre déboursement d'un milliard pour renégocier avec les grands décideurs de la CAF. Mais il a été refoulé. "Le jour, l'organisation a été retirée au Cameroun, Samuel Eto'o a demandé à la présidence de lui donner encore un milliard pour renégocier encore avec les leaders de la CA. Or c'était de l'arnaque", soutient la source. Après ce débacle, le grand 9 a attendu trop longtemps avant de mettre encore les pieds au Cameroun.