• Le plan a été mijoté à Etoudi
• Aucun détail n’a été laissé
• Jeune Afrique fait des révélations croustillantes
Ce qu’il convient désormais de nommer l’affaire d’humiliation de Samuel Eto’o n’a pas encore livrer toutes ses révélations. Chaque jour, l’on a une idée sur ce qui s’est réellement passé. Et indéniablement, tout porte à croire que tout a été minutieusement réfléchi et concocté depuis le palais d’Etoudi pour ne pas que Samuel Eto’o fasse ombrage au Président de la République Paul Biya. C’est ce que révèle Jeune Afrique dans une récente publication.
« Mais où était donc passé Samuel Eto’o le 9 janvier ? C’est la polémique qui entoure le lancement de la CAN. Récemment élu président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’ex-footballeur n’a pas été vu sur les écrans de la télévision nationale, ni sur ceux du stade d’Olembe de Yaoundé lors de la cérémonie et du match d’ouverture qui a opposé le Cameroun au Burkina Faso.Pourtant, Eto’o était bel et bien présent à la tribune présidentielle, non loin de Paul et Chantal Biya, mais aussi d’Azali Assoumani, le président des Comores. Sauf que le triple ballon d’or africain est souvent descendu aux vestiaires pour soutenir les joueurs avant le match et lors de la pause. Les caméras de la CRTV, la télévision nationale, avaient-elles pour consigne de l’éviter ? », s’est demandé Jeune Afrique.
Le confrère a mis exergue le rôle prépondérant du ministre Pierre Ismaël Bidoung Kpatt qui était à la manette. « Il est vrai qu’une partie du système s’est toujours méfiée du phénomène Eto’o. Parmi eux, le ministre de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Kpatt. Maître d’ouvrage de la parade, il a fait acheter 38 000 tickets d’accès, soit près de la moitié des places disponibles, qu’il a généreusement attribués aux militants du parti au pouvoir, le RDPC.Ces caciques du régime ont multiplié les stratagèmes pour s’assurer que la popularité de la star du football ne fasse pas de l’ombre à Paul Biya lors de l’ouverture de cette CAN au coût de 3 000 milliards de F CFA, pensée et mise en scène comme la consécration de ses quatre décennies au pouvoir. Il eut été en effet de très mauvais goût et – hors de question – de permettre au public de scander « Eto’o, président » en présence… du président Biya. D’ailleurs, le premier à l’avoir anticipé, c’est l’ex-footballeur lui-même. D’où son exil dans les vestiaires », précise Jeune Afrique.