Actualités of Wednesday, 31 May 2023

Source: Le Messager

Humiliation de taille pour un zélé de la République : le coup de force manqué de Paul Atanga Nji

Paul Atanga Nji Paul Atanga Nji

Par un motif abusif et fallacieux de troubles à l'ordre public, le Minat a failli réussir son coup messianique, ses manœuvres dolosives et sordides de faire interdire maladroitement le Conseil.


Il y a quelques jours, la fusion GicamEcam a failli sombrer dans un complot ourdi et perceptible à travers le jeu trouble du conseil des Sages. Supplantant le conseil d'administration et l'assemblée générale du Gicam, quelques esprits de nuisance et des bonimenteurs isolés dans le conseil des Sages, la mort dans l'âme, ont été pris en flagrant délit de l'esbroufe et l'enfumage. Ils ont multiplié les feux d'artifice en laissant croire que l'instance honorifique dans laquelle ils siègent a des prérogatives d'objection de la fusion Gicam-Ecam. Mais pourtant ces pouvoirs ne sont pas de son ressort, ni de ses compétences. Hier c'est le conseil d'administration qui a failli ne pas se tenir. Dans une « décision portant interdiction d'une réunion publique » signée du souspréfet de l'arrondissement de Douala 1er, Oumarou Michel, a mordu la poussière en glissant dans un bourbier juridique. L'interdiction était grotesque. Un conseil d'administration n'est pas une réunion publique qui a besoin de déclaration préalable. Mais au fait qui avait intérêt à faire interdire maladroitement un conseil d'administration sous le prétexte qu'il s'agit d'une réunion publique? Autre ineptie doublée d'une aberration incongrue. Qui aurait intérêt à ouvrir un tel front au moment où le patronat semble faire corps avec le pouvoir sur l'essentiel: la paix et le développement ? À qui profite le crime ? Doit-on penser que le sous-préfet n'a eu le renseignement prévisionnel que ce matin pour interdire le 30 mai une réunion prévue ce même 30 mai? Remarquons que l'administrateur civil Oumarou Michel est futé. Comme Ponce Pilate, le sous-préfet s'est lavé les mains en faisant mention dans sa décision que sa démarche est « en exécution des instructions téléphoniques de Monsieur le Ministre de l'administration territoriale ». lit-on Recevant ses instructions assez tard le sous-préfet qui a débarqué au siège du Gicam qu'il a trouvé hermétiquement fermé était loin de penser que le conseil d'administration avait commencé depuis le matin; qu'il n'y avait pas des administrateurs à disperser. Ces derniers étant à l'intérieur, tenant tranquillement les travaux du conseil. Comment comprendre que Paul Atanga Nji envoie son sous-préfet agresser, interdire une réunion interne dans le siège du patronat où, les assemblées générales s'y déroulent d'habitude sans le moindre besoin des autorisations? Le conseil d'administration du Gicam est composé du bureau des administrateurs (moins de la vingtaine) qui a été élu. S'agissant du processus de fusion GicamEcam en cours, le Gicam fonctionne de manière graduelle dans un timing stratégique. On attend de Paul Atanga Nji et de l'administration un accompagnement de la démocratie associative au lieu de s'immiscer dans les affaires internes, comme les réunions d'un patronat privé composé des créateurs de richesses, des bâtisseurs d'entreprises, des pourvoyeurs d'emplois au prétexte de troubles à l'ordre public.



Des questions sans réponses

Qu'est ce qui peut expliquer la frilosité de certains esprits occultes quand le patronat privé cherche sa voie dans la fusion Gicam-Ecam? Qui tire les marrons du feu par le remue-ménage et l'agitation? Pour qui roule Paul Atanga Nji dans ses pratiques qui visent à déstabiliser et à fragiliser le mouvement Patronal ? Quelle mouche a bien pu piquer le sous-préfet à Douala 1er au point qu'il en soit amené à signer l'interdiction de tenue d'une réunion organisée par le Gicam dans ses locaux sur une base légère des instructions reçues au téléphone? De quels troubles à l'ordre public parlent Atanga Nji et son sous-préfet? Ignorent-ils que lorsqu'une réunion se tient dans les locaux du groupement interpatronal, présidée par le Président des céans, il est en capacité lui-même d'assurer la police des travaux, qu'en cas de nécessité, s'il y a troubles à l'ordre public c'est le président du Gicam qui saisit le gouverneur ou le préfet pour assurer le maintien de l'ordre? Si cette réunion était aussi dangereuse, pourquoi le gouverneur et le préfet ne se sont pas mobilisés ? Selon nos enquêtes, il s'observe là, les frémissements d'une poignée de radicaux, les opposants à la fusion qui font feu de tout bois, usent des stratégies de boucan, des actes de surenchère pour influencer l'extérieur en laissant croire que ça ne va pas en interne. Cette minorité qui s'agite en créant la peur et les frayeurs primaires sait que les carottes sont cuites. Il faut laisser la démocratie s'exprimer; laisser les membres choisir eux-mêmes le mode opératoire de la gouvernance dont ils ont besoin. Il n'y a pas lieu pour certaines personnes de donner l'impression d'être investis de la mission de décider à la place des autres. Il y a quand même un grand étonnement; que des gens qui ne sont pas administrateurs fassent un tintamarre farfelu, se comportent comme des saltimbanques, des voyous ou des contrebandiers; par une sorte d'imposture inexplicable, qu'ils se mettent vents debout pour torpiller, faire interdire une réunion statutaire dont ils ne sont pas des membres. Illustration, est-il possible de ne pas être du comité exécutif de la Fecafoot, freiner des quatre fers, faire volte-face par un emballement inédit à empêcher la tenue des travaux d'un Comex? Ce n'est pas si sûr. Même dans le Cameroun du tout est possible.