L'artiste et activiste engagé contre le régime du président Paul Biya, Valsero, lutte depuis des mois pour obtenir le renouvellement de son passeport camerounais. Confronté à l'inaction persistante des services en charge de la délivrance des passeports, il a décidé de porter son combat devant la justice.
Lors de la première audience, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Mbarga Nguele, ne s'était pas présenté. Cependant, Valsero n'a pas baissé les bras et a continué à dénoncer publiquement le comportement de la DGSN, qu'il accuse de bloquer intentionnellement son passeport. Lors de l'audience du 5 octobre, une importante délégation de la DGSN s'est finalement présentée, demandant un report de l'audience pour mieux se préparer.
Pour Valsero, son cas doit servir d'exemple pour les milliers de Camerounais qui rencontrent des difficultés similaires pour obtenir leur carte nationale d'identité (CNI). Il encourage les citoyens à s'organiser en petits groupes pour intenter des actions en justice contre les commissaires chez qui ils ont déposé leurs demandes.
Au Cameroun, la délivrance de la CNI est souvent un véritable parcours du combattant, avec de nombreux citoyens attendant depuis plusieurs années sans succès. Le gouvernement a récemment annoncé des mesures visant à accélérer le processus de délivrance, promettant que les CNI seraient délivrées en 48 heures, tout comme les passeports. Cependant, les Camerounais restent sceptiques quant à la mise en œuvre de ces mesures.
La lutte de Valsero pour obtenir son passeport camerounais met en lumière les défis auxquels sont confrontés de nombreux citoyens pour obtenir des documents de voyage. Il est essentiel que les autorités prennent des mesures concrètes pour améliorer le processus de délivrance des CNI et des passeports, afin de garantir les droits fondamentaux des citoyens et de mettre fin à leur calvaire administratif.