Il n’est plus à présenter. Jean de Dieu Momo, Ministre délégué à la Justice depuis janvier 2019, il ne craint ni de fâcher ni de déplaire. Considéré comme un homme politique qui fait de l’outrance son fonds de commerce et du revirement, le moteur de sa trajectoire en politique. Il vient de faire du sien sans une émission.


Lors d’une émission Canal 2 International où il était question de faire le Bilan des 40 ans de Paul Biya au pouvoir et du Renouveau, Jean de Dieu Momo est sorti de sa réserve. Il s’est mis dans une colère noire à la suite d’une intervention d’un avocat qui remettait en cause l’indépendance de la justice camerounaise. Cette posture n’a pas été du goût du ministre qui a enflammé par la suite le plateau par des envolées lyriques.


« « Ministre du peuple » pour les uns, « politicard canaille » pour les autres, Jean de Dieu Momo se sait clivant. Alors, d’entrée de jeu, il tente de créer une connivence avec son interlocuteur, comme pour donner tort à ses détracteurs. Jovial, il déroule méthodiquement son histoire : une enfance heureuse dans une fratrie de 56 enfants dont il est l’aîné ; la détermination de son père, artisan tailleur, à les envoyer tous à l’école – même si les filles sont encouragées à se marier dès que possible ; ses pérégrinations de l’université aux prétoires, jusqu’à l’affaire des neuf disparus de Bépanda, qui le révèle aux Camerounais », décrivait Jeune Afrique il y en août 2021.