Le président de la transition au Gabon Brice Clotaire Oligui Nguema est un dur à cuire. Avec ses hommes, il a mis fin à la dynastie Bongo au sommet de l’État, fait arrêter et jeter en prison de Libreville la femme et le fils du président Ali Bongo Ondimba.
L’homme a également mis aux arrêts toutes les autorités impliquées dans la mauvaise gestion de son pays. Des biens ont été saisis, y compris de très fortes sommes d’argent trouvées aux domiciles des indésirables. Maintenant, il essaie de "reconstruire" le pays pillé par son prédécesseur qui voulait manifestement mourir au pouvoir.
L’homme en tenue a entamé une série de voyages depuis qu’il a prêté serment pour diriger la République, en attendant qu’une prochaine élection présidentielle soit organisée et qu’un citoyen élu prenne le relais. Oligui Nguema s’est entretenu avec plusieurs chefs d’État.
S’agissant de Paul Biya, il le fait patienter toujours. Peut-être même qu’il n’a pas prévu dans son agenda une visite au Cameroun. Biya n’incarnerait pas les valeurs qu’ils défendent. Par conséquent, il trouverait en lui, un Ali Bongo qu’il a tout fait pour écarter.
« Shance Lion, s’il te plaît, ce président (Oligui Nguema, ndlr) a un problème particulier avec le chef de l’État Paul Biya ? Il part dans toute la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) jusqu’en Côte d’Ivoire sans venir au Cameroun », interroge un citoyen camerounais sur les réseaux sociaux.
L’activiste questionné répond : « Le président Paul Biya recevra la visite du Général Oligui Nguema, actuel président de la transition gabonaise et chef de l'État du Gabon en temps opportun ». Ce n’est pas sûr.
« Fidèle à la politique de non-ingérence dans les affaires internes d'un pays, le président de la République de notre pays ne va pas dire aux Gabonais quel président est bon ou pas bon pour conduire aux destinés de ce pays frère et ami, avec lequel nous entretenons d'excellentes relations et partageons la même frontière. C'est juste que les agendas chargés des deux chefs d’États ne permettent pas encore une rencontre », poursuit-il.
Avant de terminer que « dans un passé récent, le président Paul Biya a reçu le président tchadien qui est arrivé au pouvoir dans les mêmes conditions que le président gabonais ». C’est difficile à croire que Paul Biya qui a récemment fêté excessivement ses 41 ans au pouvoir, soit si occupé que cela pour recevoir son homologue. Ce dernier le tourne en bourrique, c’est la version qui nous paraît pour le moment la plus plausible.