La résolution n°06/2015/CAB du conseil d’administration du 25 février 2015 prescrit à l’INJS, à l’Ecole des Travaux Publics et l’Ecole des Postes et Télécommunications, une hausse progressive des frais de scolarité allant de 50 000 FCFA à 500 000 FCFA. Pour l’année académique 2015-2016, la scolarité est montée à la somme de 100 000 FCFA.
«Le Directeur s’est levé un bon matin et a décidé de l’augmentation de la pension à 100 000 FCFA au lieu de 50 000 FCFA comme d’habitude. Il dit même que ça va augmenter jusqu’à 500 000 FCFA. Nous n’avons pas d’argent pour payer cette somme», s’indigne certains étudiants mécontents dans le journal La Météo du mardi 27 octobre 2015.
Les étudiants se demandent pourquoi une hausse pareille alors que l’administration de l’Institut n’assure pas l’essentiel. «On n’a pas été admis en stages», se plaignent-ils. En plus de cela il est difficile de se faire identifier comme un étudiant de l’INJS car «le directeur a dit que seuls les étudiants ayant payé leurs droits universitaires auront accès aux cartes d’étudiants», en plus de cela, les infrastructures obsolètes ne justifient pas une telle décision.
A en croire La Météo, les étudiants n’ont aucun moyen de justifier une somme pareil à leurs parents parce qu’il n’y aurait aucune note y relative. Certains parents pensent être sur le point de se faire arnaquer par leurs enfants et refusent de payer aussi cher.
D’après l’INJS, le fait de ne pas avoir de budget d’investissement public depuis 6 ans justifie cette augmentation. De plus, «notre budget s’élève à 722 272 000 FCFA. Nous sommes le seul établissement de l’Etat qui a le plus petit budget et qui ne bénéficie pas de subventions de l’Etat», apprend-on des lignes du journal.
Les charges de plus en plus croissantes de l’INJS a poussé le conseil d’administration à «aligner les droits de l’INJS à ceux de l’Ecoles des Travaux publics et de l’Ecole des Postes. Donc d’ici l’année prochaine, la pension sera de 500 000 FCFA», confie un membre du staff administratif.
Selon Daniel Ngoa Nguelé directeur de l’INJS, «80% des étudiants ont payé leurs frais de scolarité. Il ne reste qu’une minorité qui refuse catégoriquement de payer», confie-t-il lors d’une interview accordée au journal. D’après lui, les frais de stages doivent être payés avec cet argent et il est injuste d’admettre tout le monde en stage alors qu’une partie seulement a contribué à son financement. Pour le directeur de l’INJS c’est juste une question de justice.
Concernant l’absence des cartes d’étudiants, le directeur justifie ce manquement par l’absence du budget d’investissement, les fonds à cet effet étant déficients.