Peu disert et souvent effacé, l’ex portier de la sélection nationale fanion s’est enfin résolu à parler.
Invité lundi dernier du programme « Planète Sports » sur Kalak FM, Idriss Carlos Kameni a abordé les questions relatives à sa carrière avec son club Malaga, mais a surtout été titillé sur les Lions indomptables qu’il a quittés il y a déjà deux ans.
Ses non-convocations en sélection, la mésaventure du Cameroun au Mondial 2010, ses rapports avec ses anciens coéquipiers en sélection, tout comme avec la nouvelle génération, Kameni parle.
Sur ses non-convocations en sélection nationale fanion
Les stats sont là. Elles parlent d’elles-mêmes. On fera un débat, tout ce que vous voulez. Aujourd’hui, le Cameroun est le seul pays où on rencontre ce type de situation. J’ai toujours été, je ne dirais pas fair-play, mais très sport dans le respect des décisions et des règles de jeu. Je pense que le sélectionneur a une lourde tâche de convoquer un certain nombre de joueurs pour pouvoir représenter le pays. Donc, s’il y a des arguments qui sont utilisés, qu’ils soient respectés.
Vous savez, on m’a fait comprendre avant le mondial que je n’avais pas assez de temps de jeu, et qu’on convoquait ceux qui jouaient en club. Bon, vous savez que j’ai toujours eu beaucoup de respect pour tous mes coéquipiers. Mais je me suis rendu compte qu’un mois ou deux mois avant le mondial, aucun ne jouait en club. C’est ces arguments qui ont été utilisés pour que je ne sois pas appelé, et qu’on se retrouve tous dans la même situation. J’ai respecté le fait qu’on me dise que Ndy-Assembé, Sammy Ndjock, Charles Itanje, même s’ils n’avaient pas assez de temps de jeu, étaient meilleurs que moi. Bon, j’ai fermé ma gueule et j’ai continué à bosser comme je sais le faire.
Maintenant, avec une saison comme celle que j’ai faite, ne pas être convoqué…, on a des gardiens amateurs qui ont été appelés, on a Guy Roland (Assembé) qui a été appelé, et le petit Ondoa. Je pense toujours qu’en ce moment, le coach pense qu’ils sont meilleurs que moi. Je ne peux que l’accepter et continuer.
Sur les mésaventures du mondial 2010
Ça fait mal d’être accusé pour des choses qu’on n’a pas faites. Je tiens à vous dire que c’était parti de quelqu’un qui s’est déplacé et qui m’a demandé des excuses. C’est déplorable, dans notre cher pays, on manipule tout. J’ai pardonné à la personne, la vie continue, mais on n’oublie pas. Après la CAN 2010, on a dit dans tous les médias que j’avais un enfant métis. Et c’est des trucs qui font mal, lorsqu’on sort du cadre sportif et s’attaque à la vie personnelle pour blesser, pour véhiculer certains messages qui n’ont pas lieu d’être.
Sur sa non-titularisation au mondial 2010
Le fait ne n’avoir pas joué une coupe du monde, franchement, ne m’écœure pas. Ce qui m’écœure, c’est le comportement et l’attitude de certaines personnes. C’est peut-être écrit hein, qui sait ? Je pourrais faire toutes les compétitions qui existent dans le monde du football sans faire de coupe du monde. Ce n’est pas pour autant que je cracherais sur la modeste carrière que je suis en train de faire...On a toujours tout dit, c’est Carlos qui fait le désordre, c’est lui qui fout le bordel. Je n’étais pas à la dernière coupe du monde, il y a des primes qui étaient réclamées. Et je suis sûr que si je faisais partie du groupe, on allait dire que je suis à l’origine de tout.
Ses rapports avec ses anciens coéquipiers en sélection
Il y a de très, très bonnes relations. J’étais en ligne tout à l’heure (lundi 8 juin 2015) avec Geremi (Njitap). Après, je vais aller voir Salomon (Olembé). Et après, le jeune Alex (Song), on s’appelle tout le temps. Il y a Stéphane Mbia que j’ai vu il n’y a pas trois semaines de cela ; Nico (Nkoulou), on s’appelle, Enoh...Même quand ils sont en compétition, j’arrive, il y a des questions, des conseils que je donne, et c’est pour le bien de ces jeunes, pour le bien de la nation.
Avec la nouvelle génération dont, Ondoa Ebogo et André Onana
Franchement, je n’ai pas de contact direct avec Ondoa (Fabrice). On s’est vus une seule fois, c’était dans une discothèque. On n’avait pas eu la possibilité de trop échanger. C’était avant la CAN (2015), et je lui avais dit de bien se préparer, que ça n’allait pas être évident. Je lui ai souhaité bonne chance. Contrairement à Onana (André) que j’ai eu plusieurs fois au téléphone.