Une tribune du député Cabral Libii publiée il y a quelques heures, a suscité un commentaire du ministre délégué en charge de la Justice, Jean De Dieu Momo.

Dans sa publication, le président du PCRN accuse la police de ne pas, depuis que les Camerounais se plaignent des problèmes de délivrance des Cartes d'Identité, que l'Etat n'ait encore trouvé une solution.

"Concernant donc les CNI, le document le plus précieux pour tout citoyen, pourquoi ça coince? Pourquoi la même qualité de service ne peut pas être rendue aux citoyens? J'ai tout de même appris au CNPP que le DGSN a autorisé à nouveau que les CNI soient établies dans tous les arrondissements. Enfin! Maintenant concernant la fameuse question de la double identité (DI) liée notamment au changement d'âge qui prive des millions de camerounais de la CNI, J'ai appris au CNPP que, autorisation été donnée par le DGSN pour que les camerounais de la diaspora qui ont une DI puissent néanmoins obtenir le passeport avec l'âge qui figure sur leur carte consulaire. Alors nous pensons que la même solution peut être appliquée aux autres camerounais. Plutôt que de sanctionner indéfiniment ceux qui ont changé l'âge pour une raison ou une autre en les privant de CNI, que le DGSN autorise que la CNI soit établie à toute personne bloquée par la DI, qui fournit à la police un document officiel tel que le diplôme, sur lequel figure l'âge qui doit être considéré comme définitif", écrit Cabral Libii.

La réponse du ministre Jean De Dieu Momo ne s'est pas faite attendre. En commentaire à la sortie du député, le ministre explique pourquoi les difficultés persistent dans la délivrance des cartes d'identité.

"Une loi votée par l’assemblée nationale pénalise et envoie en prison celui commet un faux dans un acte authentique. Aujourd’hui ils sont si nombreux à avoir transgressé cette loi qu’il est impossible de tous les juger. C’est pourquoi la tolérance est de faire comme si cette loi n’existait pas et de considérer leur premier âge comme étant le réel. Mais il y a aussi des étrangers qui ont aussi des CNI camerounais et là se pose un problème de nationalité qu’il faut contrôler. Les députés doivent expliquer ceci à leurs électeurs. On fait du mieux qu’on peut pour servir les camerounais qui sont coupables d’avoir changé leur actes et que personne ne condamne en vertu de la règle NEMO auditur nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude", a répondu Jean De Dieu Momo.

Le ministre a terminé son intervention en donnant un petit conseil à Libii:

"Il faut parfois savoir faire profil bas quand on est en tort au lieu de donner l’impression que le gouvernement est méchant vis à vis de son peuple".