Actualités of Thursday, 4 May 2023

Source: www.camerounweb.com

'Il faut se battre pour toute liberté'

La journée internationale de la liberté de presse célébrée au Cameroun La journée internationale de la liberté de presse célébrée au Cameroun

Ce mercredi 3 mai marquait la journée internationale de la liberté de presse. Plusieurs professionnels des médias ont fait entendre leurs voix en cette occasion solennelle. On reconnaît au Cameroun qu'il y a encore beaucoup d'efforts à faire. L'affaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Martinez Zogo est une preuve que la liberté de presse n'est pas au Cameroun comme on peut l'espérer.

Pour Martin Camus Mimb, « il faut se battre pour toute liberté, jusqu’à la dernière goutte de sang. Mais s’il faut se battre pour la presse, il faut savoir de quelle presse il s’agit. La vérité, est que cela a un sens dans un environnement, où la liberté tout court a un sens. C’est elle qui donnera du contenu aux autres libertés. Se battre pour la liberté de presse au Cameroun, c’est se battre comme à l’époque, pour l’abolition de l’esclavage. »

« Il y’a des esclaves qui ont refusé la liberté même après l’abolition de l’esclavage. Parce que au milieu des autres esclaves, les chefs leur donnaient des résidus de pouvoir qui les plongeaient dans l’illusion de supériorité par rapport aux autres. Ils voulaient conserver ces « privilèges ». D’autres avaient été tellement habitués à leur condition d‘esclaves, qu’ils ne se voyaient pas vivre sans leurs maîtres », a-t-il ajouté.

« Souvenez-vous du Peuple d’Israel dans le désert , quand ils ont vu les égyptiens arriver. Ils ont dit à Moïse, c’était mieux de nous laisser en Égypte. C’est à dire dans l’esclavage. Il en est de la liberté de la presse que nous revendiquons. Beaucoup préfèrent la situation actuelle qui leur garantit le minimum. Parce que l’autre chose que la liberté apporte, c’est le respect des meilleurs et des méritants. Ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette catégorie, se battront toujours contre elle. De l’intérieur. Des chevaux de Troie qui font repousser l’échéance de cette liberté, même de façon embryonnaire », a conclu le journaliste sportif.