La semaine dernière le Gouvernement a une énième fois invité les enseignants grévistes des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à reprendre le chemin de l’école et à mettre fin à la grève lancée depuis novembre dernier.
Par le biais du communiqué qu’ils ont rendu public, les autorités ont tenu à rappeler aux enseignants grévistes les sanctions prévues par la loi. Pour Jean Marie Zambo Amougou, président de la Confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun, les autorités doivent éviter de procéder par la menace.
Interrogé par le quotidien Le Jour édition du 10 janvier 2017, en parlant de ce qui pose problème dans la reprise des cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, Jean Marie Zambo Amougou déclare que «les grévistes peuvent aller jusqu’au bout de leur revendication parce que, n’oublions pas que c’est d’abord une revendication socio-professionnelle qui concerne un corps d’enseignants, qualifiés d’anglophone.
Maintenant que le préavis de grève a été servi avec les revendications principales, il s’avère que celui qui souhaite la négociation, à savoir l’employeur qui est en premier lieu concerné. Il faut réunir toutes les conditions pour une négociation dans le cadre d’une véritable palabre africaine parce que les menaces ne servent à rien pour l’instant et je crois que le Chef de l’État a reconnu la pertinence des revendications formulées par les grévistes dans son discours du 31 janvier 2016».
Par rapport à la suspension des salaires prévue par la loi, le président de la Confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun déclare que «les syndicalistes sont toujours en négociation, il n’est pas normal qu’on suspende leur salaire. La paix n’ayant pas de prix, le Gouvernement doit tout faire pour que le dialogue puisse aboutir. Ce n’est pas en menaçant de suspendre les salaires aux grévistes que l’État doit démontrer son autorité. La meilleure façon c’est d’amener les enseignants à reprendre le travail par un dialogue constructif».