Actualités of Friday, 29 September 2017

Source: cameroon-info.net

Il n'y aura pas de sécession - Tchiroma persiste et signe

Il n’y aura pas de sécession au Cameroun - Issa Tchiroma Bakary Il n’y aura pas de sécession au Cameroun - Issa Tchiroma Bakary

Le MINCOM a donne une conference de presse ce Vendredi 29 Septembre 2017 a Yaounde sur les troubles dans les regions anglophones a 48 heures du 1er Octobre 2017, date prevue pour la proclamation de l'independance par les scecessionnistes...

Ci-dessous les propos liminaires du ministre Issa Tchiroma Bakary


Yaoundé, 29 septembre 2017

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette rencontre à laquelle je vous ai conviés, pour faire le point sur la situation de crise qui continue de prévaloir dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

À la veille de ce 1er octobre, date anniversaire de la réunification de notre pays, le mouvement sécessionniste qui persiste dans son option de radicalisation, de violence et d’intimidation des populations, s’est donné pour programme d’instaurer un climat de rébellion contre les Institutions de la République, de fomenter des troubles sociaux, de commettre des assassinats ciblés, de perpétrer des attentats contre les forces de maintien de l’ordre et de créer des situations de provocation débouchant sur la répression.

Sous le prétexte de manifestations et de revendications prétendument pacifiques, les instigateurs de ce climat d’insécurité projettent d’utiliser de jeunes gens stimulés, fanatisés, passionnés et chauffés à blanc, comme chair à canon, face aux forces de sécurité.

Par un tel stratagème d’un cynisme à nul autre pareil, ils espèrent provoquer l’émotion des populations et s’attirer les faveurs de la communauté internationale dans ce combat illégitime qu’ils mènent contre la paix et l’unité nationale.

Ainsi, entendent-ils donner corps à leur funeste prémonition d’un génocide anglophone, dont les autorités seraient à la fois acteurs et responsables.

L’on entend dire que ce 1er octobre 2017 a été retenu comme jour de la proclamation de l’indépendance d’une certaine Ambazonie, née – mais seulement dans l’imagination de ses auteurs – sur les cendres des Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, pourtant parties intégrantes du territoire national.

À cette occasion, les édifices abritant les services publics seraient pris d’assaut par des hordes de manifestants, les autorités publiques mises à l’arrêt, les élus et les chefs traditionnels réfractaires aux thèses sécessionnistes destitués, les drapeaux de la République descendus et remplacés par des fanions sécessionnistes.

Tous ces appels à la sédition et à la mise à mort de jeunes innocents sont, comme vous le savez, lancés depuis l’étranger où vivent à l’abri de tout besoin et en parfaite sécurité, ces imprécateurs à la fois lâches et fantasques.

Comme ils le font depuis le début de cette crise, en terrorisant des familles entières et d’honnêtes commerçants à qui ils promettent mort et destruction de biens si jamais elles osaient braver leurs différents mots d’ordre de grève d’écoles, de villes mortes et autres formes de désobéissance civile, ceux-là qui ne rêvent que d’un Cameroun désuni et mis à sac, prennent la précaution de s’auto-garantir le bénéfice d’une vie sereine, paisible et douillette.

Mais le problème pour ces marginaux de mauvais aloi, c’est qu’en agissant de la sorte, ils achèvent de ruiner le résiduel de crédibilité qui aurait pu leur rester.

En proférant de la sorte leurs chimères et fantasmes, ils renseignent à suffisance sur leur irresponsabilité et leur déficit de grandeur.

Mais en faisant ce choix de la division et de la terreur, les sécessionnistes doivent être sûrs d’une chose : jamais un seul Camerounais digne de ce nom – qu’il soit anglophone ou francophone, qu’il soit chrétien, musulman, animiste et même athée, qu’il soit du Nord, du Sud, de l’Est et l’Ouest – jamais un seul Camerounais, dis-je, ne se laissera berner par l’illusion d’une telle utopie.

Chacun de nous, Camerounais à part entière, défendra jusqu’à son dernier souffle cet héritage inaliénable que nous ont légué les pères fondateurs de la Nation, et qu’ils ont bâti au prix de leur sang.

Car le Cameroun est une nation forte. Le Cameroun est un pays respectable et respecté. Il est géré avec fermeté, discernement et responsabilité par un homme de sagesse, en la personne duPrésident de la République, Son Excellence Paul BIYA, Chef de l’État et Chef des Armées.

En l’espèce et face à l’option terroriste que viennent de prendre les acteurs de la sécession au Cameroun, le Gouvernement a pris la parfaite mesure de la menace qu’ils veulent faire peser sur son socle unitaire et sur les valeurs fondamentales de la Nation.

Le devoir de l’État est dans ces conditions, d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de faire régner l’ordre et la tranquillité publics et de veiller au respect par tous, des lois et de la Constitution de la République.

Nos forces de sécurité, dont il convient de saluer l’efficacité et le professionnalisme, veilleront en tout temps et en tout lieu à préserver l’intégrité physique de nos compatriotes et celle de tous ceux qui vivent sur notre territoire,.

Les Institutions publiques seront en tout lieu et en tout temps protégées, et à aucun moment, ceux qui, au nom de la République, sont chargés d’assurer ces missions régaliennes, ne cèderont à la provocation de quelques égarés, en proie à une manipulation et à une instrumentalisation abjectes.

Le mot d’ordre est donc celui du retour à la sérénité, pour que la République continue sa marche vers l’émergence et la prospérité.

Et pour cela, le consensus est total dans notre pays. Comme un seul homme, leaders politiques de tous bords, chefs traditionnels, membres de la société civile, intellectuels, opérateurs économiques, jeunes ou moins jeunes, se sont levés pour dire « NON À LA SÉCESSION, NON AU TERRORISME, NON À LA VIOLENCE ».
OUI À LA PAIX, OUI À L’UNITÉ NATIONALE, OUI À LA TOLÉRANCE, OUI AU DIALOGUE.

Qu’il soit donc bien clair dans la tête des tenants de la thèse sécessionniste qu’il n’y aura pas de sécession au Cameroun, et que leur agenda de dislocation de notre volonté de vivre unis sera irrémédiablement mis en échec, du simple fait de la communauté nationale et républicaine.

Ce faisant, le Cameroun demeure et demeurera toujours une terre de tolérance et de dialogue. Et tant que ces valeurs seront préservées, tant que les lois et la Constitution de la République seront respectées, il y aura toujours de la place pour le dialogue. Il y aura toujours un espace privilégié pour la construction et la préservation de nos idéaux de paix, d’unité, de solidarité nationale et du vivre-ensemble.

Je vous remercie pour votre aimable attention.