Ces dernières heures, l’artiste rappeur engagé Gaston Abé (Valsero) a fait une déclaration plutôt surprenante et intrigante. Le Camerounais de la diaspora connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, a dénoncé des autorités au pays qui auraient tout fait pour lui soustraire sa nationalité camerounaise. La nouvelle – si c’en est une – a rapidement fait le tour du monde, engendrant des moqueries diverses de la part des détracteurs du général Valsero.

Général Valsero a dit mot pour mot « vous avez décidé d'utiliser le pouvoir du Délégué général de la sureté nationale (DGSN) pour me retirer ma nationalité camerounaise en interdisant qui me soit renouvelé mon passeport. Comme quoi les enfants, ils ont réussi à faire de moi un apatride. Ils ont réussi à m'enlever ce que j'ai de plus cher, ils ont réussi à toucher ce que j'avais de fondamental ma nationalité, mon pays, mon appartenance à ma terre ».

Beaucoup de célébrités sont montées au créneau en apprenant cela. Comme la musicienne, chanteuse et auteure-compositrice-interprète Kareyce Fotso : « Je t'aime si fort mon frère. Et je sais l'amour que tu portes à notre pays. T'enlever ce que tu as toujours porté au plus profond de toi le Cameroun, c'est t'extraire une part de toi ».

La chanteuse a aussi complété que « ta nationalité ne l'oublie jamais, n'est pas juste un bout de papier. Tu l'as dans ton sang, dans ta peau, dans tes gènes, et ça personne ne peut de l'enlever. Ce bout de papier il y en a qui l'ont mais qui pourrait vendre le Cameroun aux enchères. Je viendrai te voir où que tu sois pour te rappeler que ta nationalité c'est aussi ça Général Valsero ».

Le journaliste Rémy Ngono qui suit la situation depuis la France, pays dans lequel il s’est exilé après avoir quitté le Cameroun, l’a commentée. Il a particulièrement apprécié l’intervention salutaire de Kareyce Fotso qu’il ne manque pas de saluer.

« Kareyce Fotso apporte son soutien au Général Valsero qui vient de rejoindre Richard Bona et moi-même (Rémy Ngono, ndlr) sur la liste des Camerounais interdits de mettre leurs pieds au Cameroun. Je vis cette situation depuis plus de vingt (20) ans », exprime le chroniqueur sportif.

Mais là où l’intervention devient plus curieuse, c’est lorsque Rémy Ngono parle de ce qu’on peut appeler un projet, une situation qu’il croit arriver d’un moment à l’autre : « Mais un jour, les propriétaires du Cameroun vont fuir pour venir nous retrouver ici. Courage grand combattant ».

Et Rémy Ngono peut très bien vouloir parler de 2025, une année marquée au rouge dans l'agenda sociopolitique du pays et pour laquelle le consultant de la RFI a déjà commencé par prédire la chute du régime Biya et une chasse aux sorcières qui pourrait avoir lieu.

Rémy Ngono projette un avenir où les faiseurs de loi se retrouveront dans la même position que les personnes qu’ils ont voulu écraser lorsqu’ils avaient le pouvoir, comme Général Valsero à qui on aurait retiré son appartenance, comme Rémy Ngono lui-même qui a failli perdre sa vie au Cameroun dans l’exercice de ses fonctions, comme le journaliste Michel Biem Tong qu’on a emprisonné et qui a fini par mettre le voile ou alors comme récemment l’animateur radio Martinez Zogo assassiné parce qu’il dénonçait beaucoup trop les criminels à col blanc, la liste est longue.