La condamnation d’Amadou Vamoulké à 12 ans de prison a été l’information phare de l’actualité camerounaise ce 21 décembre 2022.

L’ex directeur général de la Cameroon radio-television (CRTV) est accusé d’avoir détourné de fonds publics dans deux dossiers distincts.

Incarcéré depuis 2016, ce dernier a déjà passé six années derrière les barreaux pour détention provisoire avant son procès qui a d’ailleurs connu plus de 130 renvois. Il lui reste donc encore 6 ans a passé en prison.

La sentence à l’issu de ce procès ne fait pas l’unanimité au sein du public, encore moins la procédure engagée par la justice camerounaise.
Plusieurs personnes ont fait part de leur inquiétude de voir Amadou Vamoulké subir « injustement » ce sort.

Akere Muna, avocat et homme politique camerounais clame l’innocence de l’ancien patron de la CRTV qu’il considère comme son ami.

« La nouvelle m’a coupé comme un couteau. Je le connais depuis plusieurs décennies et il a toujours été un homme extrêmement intègre comme journaliste prolifique à la Sopecam et comme directeur tenace de l’imprimerie nationale.

A la CRTV, il s’est imposé une baisse de salaire. Selon les médecins, il risque la paralysie après 7 ans d’incarcération. Avocat que je suis depuis 45 ans, je n’arrive pas à comprendre ce qu’on lui reproche.

Mon ami et frère Amadou a refusé de se mettre à table avec les corrompus, alors ils l’ont mis sur le menu. J’espère qu’il fera appel, car je sais que la vérité triomphera toujours », a écrit l’ancien candidat à l’élection présidentielle sur son compte Twitter.