Depuis le 30 septembre dernier, "Maman Pilon", cette célèbre femme politique a été libérée de la prison de Mfou aux environs de 10h. Après avoir passé deux ans de prison ferme pour avoir participé à une manifestation du MRC en septembre 2020, dénoncer la mal gouvernance du régime Biya et réclamer un Cameroun meilleur pour les générations à venir, Assomo Ondoua Thérèse dit "Maman Pilon" a enfin été libérée ce vendredi 30 septembre 2022. Elle a définitivement purgé la peine de prison qui lui avait été infligée.
Pour sa première interview, elle a choisi le confrère Naja TV. Dans cette interview exclusive, elle dévoile l’enfer qu’elle a traversé durant son arrestation et son séjour carcéral.
"Maman Pilon’
"Maman Pilon", militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, s'est révélée au grand public au lendemain de l'élection présidentielle de 2018. On l'a vu dans une vidéo devenue virale sur la toile avec un pilon et un mortier où elle dénonçait la malgouvernance du régime de Paul Biya qu'elle disait vouloir piler. Venue de Sangmelima (la localité d’origine du président camerounais Paul Biya), au Sud du pays où elle réside, Assomo Ondoua Thérèse et 7 de ses compagnons de lutte se sont retrouvés au quartier Nkoabang, à la périphérie de Yaoundé pour prendre part à une marche pacifique lancées par Maurice Kamto, le leader du MRC. C'est alors dans cette localité qu'ils sont arrêtés par les forces de sécurité, forcés de s’asseoir à même sol à la brigade de gendarmerie de Mfou et de chanter une chanson à la gloire de Paul Biya. Ils sont subi des sévices corporels et des traitements dégradants et inhumains filmés et publiés sur les réseaux sociaux par les forces de l'ordre. Quelques jours après, ils ont été transférés à la prison de Mfou, une localité du commune située dans la région du Centre, département de la Méfou-et-Afamba à 30 km de Yaoundé. Par la suite, ils ont été inculpés par le Tribunal militaire de Yaoundé pour rébellion, insurrection et hostilité contre la patrie.
À l'issue de ce procès, "Maman Pilon" a été condamnée à 2 ans de prison. Le courage dont elle a fait montre lui a valu des pseudonymes tels que : "La Rosa Paris du Cameroun" , " Véritable Amazone du Changement au Cameroun" , "Grande Figure de la Résistance contre le Régime de Biya" etc.