Les chefs d'Etats africains ne sont pas des "préfets" de la France-afrique qui obéissent aveuglement aux chefs d'Etats français. Que non. Ils tirent parfois avantage de cette idée selon laquelle, tout ce qu'ils font est dicté par le "Colon".
En effet, l'on découvre dans un récit de Calixthe Béyala que les chefs d'Etats africains font certains choix par eux-mêmes. Le choix de rester dans le FCFA, Paul Biya et certains de ses homologues l'ont fait, alors que l'ex président Hollande leur a donné le choix de battre leur propre monnaie.
Selon la romancière Calixthe Beyala, l'ancien Président français François Hollande avait demandé aux Chefs d'État africains qui d'entre eux souhaitaient sortir du FCFA, tous avaient dit unanimement non. Pour l'auteur de Les honneurs perdus, ce refus traduit l'égoïsme de ces présidents qui le font uniquement pour rester indéfiniment au pouvoir.
"Après l'élection de François Hollande et face aux insistances des mouvements que je dirigeais alors, dont le Collectif Égalité et le mouvement des africain-français, le président français avait organisé à Paris un meeting qui réunissaient tous les ministres des finances de la zone CFA. Parmi les points abordés, il y avait la question du franc CFA. Souhaitaient-ils quitter la Zone CFA ? Leur réponse avait été un NON unanime! Il ne s'agit pas ici de ma part de propos rapportés, mais vécus! J'y étais! Il y eut un communiqué dans tous les journaux avec la photo de famille desdits ministres et Sapin à cette époque-là ! Et ce OUI massif des pays africains pour le CFA! Ce fut la plus grosse honte de ma vie ! Les dirigeants de la zone CFA confisquent et restent au pouvoir grâce aux gages qu'ils donnent à la France. Le francs CFA fait parti du marché!
Il ne s'agit nullement d'une obligation imposée par la France, mais d'une décision égoïste venant des dirigeants africains qui préfèrent s'éterniser au pouvoir, protéger leur famille, au détriment de leurs populations", a déclaré la romancière.