Parties au Liban il y a bientôt un an, deux jeunes Camerounaises d’une vingtaine d’années doivent être rapatriées incessamment.
C’est ce qu’ont obtenu leurs parents après avoir saisi la police (commissariat du 8e à Douala) pour obliger le promoteur d’une agence de placement à les faire revenir. « Ma fille ne va pas bien.
Elle ne peut appeler qu’une fois par mois et jamais nous ne pouvons la contacter, ne serait-ce que pour la réconforter. Elle se plaint de ne pas pouvoir manger autre chose que du pain alors qu’elle est malade.
Son travail est comparable à l’esclavage parce qu’elle est occupée de 6h à 1h le lendemain… », se lamente un des parents. De fait, les jeunes immigrées (diplômées de l’université) ont signé des contrats pour travailler comme domestiques au Liban.
Mais les conditions de vie et de travail sont telles que ni elles, ni leurs familles ne sont plus d’accord. Le seul hic : les plaignants demandaient au recruteur qui s’y refusait, de payer les frais liés (400.000 F pour un billet d’avion) au rapatriement. Jusqu’à l’engagement pris par le promoteur de l’agence, facilitateur, de « faire rentrer les filles ».