D'après des projections, plus de 2900 milliards de FCFA d'impôts seront collectés auprès des Camerounais (taxe d'habitation, taxe foncière, impôts sur les revenus etc.).
Selon les données du Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2025-2027, établi par le ministère des Finances, les recettes fiscales du Cameroun ont grimpé de 855,6 milliards de FCFA en 2010 à 2 622 milliards de FCFA en 2023. En d'autres termes, sur une période de 13 exercices budgétaires, l'État camerounais a vu ses recettes fiscales tripler grâce à la contribution accrue des contribuables.
D'après les informations du ministère des Finances, le cap des 1 000 milliards de FCFA a été franchi pour la première fois en 2012, et les revenus ont dépassé les 2 000 milliards de FCFA dès 2022. Les projections pour 2024 s'élèvent à plus de 2 900 milliards de FCFA. De plus, depuis 2013, le gouvernement camerounais a systématiquement surpassé ses objectifs de collecte fiscale, réalisant ainsi onze années consécutives de dépassement des prévisions initiales.
Impôt pour tous
La Direction générale des Impôts (DGI) a lancé une quête de collecte d'impôts et de taxes à tous les niveaux possible au Cameroun.
Qu'il ait une entreprise ou pas, tous les Camerounais vont devoir payer les impôts désormais. Dans une note publiée il y a quelques jours, le ministre de l'Economie et la DGI annonçaient en substance que toute personne qui loue une maison et tous les propriétaires de terrains et de maisons, doivent payer des impôts.
Les Camerounais vivant hors du Cameroun viennent aussi d'être ciblés par le fisc. Dans un communiqué signé le 27 juin, le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, a rappelé aux Camerounais non-résidents l’importance de déclarer leurs biens et revenus d’origine camerounaise.
Selon les articles 74 bis et 579 (2) du Code Général des Impôts, les personnes physiques vivant hors du Cameroun mais possédant des biens ou percevant des revenus issus du territoire camerounais sont soumises à une obligation de déclaration annuelle de ces revenus auprès des autorités fiscales camerounaises.