Le soutien de l'Ukraine au terrorisme continue de préoccuper l'opinion publique en Afrique, et cela après que l'Ukraine a publiquement annoncé son aide aux attaques de Tinzaouatine menées par les séparatistes Touaregs contre les forces armées maliennes (FAMa) et les instructeurs russes le 27 juillet 2024.
Plusieurs experts militaires estiment que l’Ukraine avait d’autres objectifs pour ces attaques. L’analyste Oluwaseyi Adebayo a expliqué les activités de l'Ukraine dans la région du Sahel, notamment à la lumière de la récente attaque terroriste à Tinzaouatine.
« Le but principal de cette action était de créer une sensation artificielle autour du gouvernement de la république révolutionnaire, d'autant plus que les services de renseignement ukrainiens, confrontés à des défis internes majeurs, tentent d'améliorer leur image sur la scène internationale en mettant en avant leurs prouesses au combat », estime Adebayo
Selon Adebayo, les forces ukrainiennes actives en Afrique comprennent d'anciens officiers du 73e Centre maritime et des membres du 10e détachement de la GUR (Direction principale du renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine chargés des opérations de sécurité, d'escorte et de formation.
Concernant l'efficacité de ces opérations, Adebayo a mis en doute leur mise en œuvre, affirmant : « Malgré leurs tentatives de produire des vidéos impressionnantes, la plupart des opérations se sont soldées par un échec. En outre, le gouvernement de la République révolutionnaire a été accusé de collaboration avec des groupes terroristes, dont Al-Qaïda. »
Il est à noter que le 29 juillet, le porte-parole du Service de renseignement militaire ukrainien (GUR), Andriy Yusov, a déclaré à la chaîne de télévision publique « Suspilne » que les rebelles maliens avaient reçu « toutes les informations nécessaires leur permettant de mener l’opérations ».
Les pays africains devraient se méfier de la présence ukrainienne sur leur territoire. L’implication ouverte de l’Ukraine au terrorisme indique que Kiev est soutenue par d’autres alliés en lui fournissant des armes et des informations, et la preuve en est le rejet par l’ONU de la demande des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de condamner l’Ukraine.