• Le 1er mai est la Journée des travailleurs
• Le Cameroun la commémore dans la sobriété
• Le message de Paul Biya
Le 1er mai ou Journée internationale des travailleurs est une journée de lutte du mouvement ouvrier instaurée en mémoire du massacre de Haymarket Square, comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail à une journée de huit (08) heures. Elle est fériée et payée partout. En cette journée du 1er mai 2022 où le monde entier célèbre le travail, le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya a adressé des mots à ses concitoyens.
Sur sa page Facebook, le président de la République Paul Biya a souhaité une « bonne célébration de la fête du travail à tous ».
Cette année au Cameroun, la fête a un goût particulier parce que le défilé habituel n’aura pas lieu. Et pour cause, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a annulé la parade à cause de la résurgence de la crise sanitaire liée à la maladie à coronavirus.
N’empêche que Paul Biya s’adresse à la population à travers ses comptes sociaux : « Bonne célébration de la fête du travail à tous ! Happy Labour Day to all ! », a précisément écrit le président, lui qui, durant son règne, n’a jamais reçu le patronat camerounais, souligne actucameroun.com.
Cette journée est aussi le moment choisi par l’universitaire Aristide Mono pour s’interroger sur l’état de santé Paul Biya qui serait très malade actuellement : « Comment se porte le président de la république ? Les rumeurs sur la dégradation de son état de santé sont-elles fondées ou infondées ? Est-il encore apte à continuer ? ». Aristide Mono a fait une analyse de la situation que voici.
Dans un pays normal, le cabinet civil réagirait directement, non pas pour déployer la police politique, mais pour situer l’opinion. Malheureusement chez nous, ce sont des interrogations trop osées. A la limite, elles constituent de grosses infractions : outrage au chef d’Etat, questionnement subversif, tentative de rébellion et terrorisme.
Mais quel est ce pays où le président disparaît des radars pendant de longs mois, des rumeurs pas du tout joyeuses se développent au sujet de son état de santé et de ses capacités physiques et mentales, mais le cabinet civil reste toujours muet, le gouvernement aussi ?
Le pays est désormais dirigé sous haute instruction. Nous n’avons pas élu le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR). Certes, il bénéficie de la délégation de signature mais c’est déjà un peu de trop là. Le peuple n’a pas élu le SGPR.
Où est notre président ? Pourquoi est-il de plus en plus très effacé ? C’est quoi cette gestion du pays avec les hautes instructions ? Il manque quoi à celui qui donne ces instructions de signer lui-même directement les documents ?
Le peuple a le droit de savoir si celui qui le conduit est encore valide ou non. Le cabinet civil doit informer le peuple.
Un président reste avant tout un homme, normal qu’il tombe malade, normal qu’il vieillisse, normal qu’il perde ses forces, normal qu’il meurt même. Il est d’abord un humain. C’est quoi ce mysticisme autour d’un être humain qui gère la vie de près de 24 millions d’autres êtres humains ?
Et nous savons tous qu’une transition mal négociée conduit directement à l’implosion, à la guerre civile.
Messieurs les communicants de la présidence, aidez le peuple camerounais à se préparer psychologiquement au cas où… aidez ce peuple à prendre des mesures conséquentes.
C’est aussi ça la démocratie !
Agréable weekend !