D’après les informations, un dénommé Fréderic Bokoï est retenu au commissariat central de la ville de Kribi pour exploitation et imposture, faux et usage de faux.

L’homme, la quarantaine entamée, a été interpelé hier vers 20 heures à la salle des fêtes de Kribi où se tiennent les rencontres du comité de coordination administrative (CCA) et du comité de coordination opérationnel du maintien de l’ordre (CCO). Travaux présidés par le gouverneur de la région du Sud.

Fréderic Bikoï s’est présenté chez le secrétaire du préfet de l’Océan, Nouhou Bello, comme envoyé spécial du directeur général de Cameroon tribune pour la couverture médiatique de l’évènement. Il fait savoir aux collaborateurs du préfet que le DG de Cameroon tribune lui a donné mandat de réaliser une interview qui doit paraitre dans le journal de ce vendredi. Il est 19h48. Le garde du corps du préfet de l’Océan est surpris de la visite tardive du journaliste. Il lui demande sa carte professionnelle. « Je l’ai oubliée à l’hôtel », répond Fréderic, rapporte nos sources.

D’autres questions lui sont posées. Il balbutie. Les collaborateurs du préfet font donc venir le responsable de Cameroon tribune dans l’Océan. Devant Pierre Rostand Essomba, Fréderic Bikoï déclare qu’il est journaliste rattaché au cabinet du directeur général de Cameroon tribune. « Mon frère, le DG me demande de vite envoyer l’interview du préfet. Il attend ça », dit l’homme vêtu d’un costume bleu-nuit, tenant dans ses mains un appareil photo de marque Nikon.

N’étant pas cohérent dans ses déclarations, les collaborateurs du préfet ont appelé le commissariat central de la ville de Kribi. Une enquête est ouverte.