Actualités of Saturday, 15 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Inédit : Calixthe Beyala défend vigoureusement Paul Biya

Inédit : Calixthe Beyala défend vigoureusement Paul Biya Inédit : Calixthe Beyala défend vigoureusement Paul Biya

La controverse autour de Samuel Tony Obam, cité par le Président Paul Biya comme un modèle inspirant pour la jeunesse lors de son discours du 10 février dernier, ne cesse d’enfler. Cette éloge, prononcée à l'occasion de la 59e édition de la Fête nationale de la jeunesse, a rapidement été mise en doute, notamment par Cathy Meba, la nièce du Chef de l’État, et par le Préfet de l’Océan, Nouhou Bello, qui a livré un portrait peu flatteur du jeune entrepreneur.

Dans une lettre adressée au Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, le préfet de l'Océan a sévèrement critiqué le Centre d’incubation de la Filière Banane Plantain créé par Tony Obam, qualifiant cette initiative de « structure fantôme » n’existant que sur papier malgré des subventions de plusieurs centaines de millions de francs. « Cette organisation semble taillée sur mesure pour des desseins malsains », a-t-il déclaré, soulignant l'absence de toute activité concrète sur le terrain.

Cathy Meba, quant à elle, n'a pas mâché ses mots sur les réseaux sociaux. « Monsieur le Président, on vous a menti. Vous faites la promotion d’un imposteur à monde ouvert. Obam Bikoué n’a même pas un centimètre carré d’exploitation », s’est-elle insurgée, déplorant que des jeunes authentiques et talentueux, mais non affiliés aux réseaux mafieux, ne soient pas mis en avant. Elle a également évoqué des malversations présumées autour de fonds destinés au projet de Tony Obam, jetant ainsi une ombre sur son exemplarité.

Face à ces révélations, la romancière camerounaise Calixthe Beyala a pris position dans cette affaire, défendant Paul Biya en rejetant la responsabilité sur les auteurs du discours présidentiel. Selon elle, il n’est pas inhabituel pour un chef d’État de déléguer la rédaction de ses discours à des collaborateurs, souvent des écrivains, historiens ou économistes. « Un chef d'État n'a pas le temps d'écrire son discours, et ce depuis la nuit des temps. Ce travail est en général confié à une équipe de collaborateurs », a-t-elle expliqué, estimant que le Président Biya n'était pas directement responsable de cette erreur.

Dans une sortie remarquée sur les réseaux sociaux, Calixthe Beyala a pointé du doigt ceux qui, selon elle, ont « bâclé » ce discours, oubliant l’importance de véhiculer une image positive et fidèle de la nation camerounaise. « Ce n’est pas lui [Paul Biya] qui a voulu impérativement citer un voleur comme un bel exemple pour la jeunesse », a-t-elle insisté, dénonçant un choix malheureux qui aurait été dicté par des considérations ethniques, sexuelles ou religieuses plutôt que par la compétence.