Politique of Friday, 17 November 2017

Source: journalducameroun.com

Incendie au Parlement: l’enquête livre ses premiers secrets

L'incendie serait de catégorie B L'incendie serait de catégorie B

Au lendemain de l’incendie qui a ravagé un des bâtiments de cette institution, de nouveaux éléments permettent de mieux comprendre ce qui s’est produit.

C’est une ambiance inhabituelle qui prévaut au Palais des verres de Ngoa Ekelle en cette matinée du 17 novembre 2017. Dès l’entrée, treize hommes en tenue filtrent les déplacements. Ce sont les éléments du commissariat public du 5e arrondissement de Yaoundé, et ceux de la brigade de gendarmerie de Mvog-Betsi. Pas de place pour les curieux, il faut justifier sa présence sur les lieux pour rentrer dans l’enceinte de l’édifice.

Sur la cour de l’Assemblée nationale du Cameroun, les membres du personnel sont rassemblés en face du bâtiment détruit. Le choc de la nouvelle est peut-être passé, mais l’émotion reste forte. Les travaux des députés ont été suspendus. Personne n’a pu regagner son poste de travail. « Nous ne pouvons pas travailler, vous-même vous voyez la situation », affirme une employée de l’institution.

A la cellule de communication pourtant, on note une activité débordante. Le sous-directeur chargé de la communication est en train de rédiger un document, et il ne reçoit personne. Il renseigne tout de même le reporter de journalducameroun.com : « Nous sommes en train de préparer le communiqué de presse, il sera prêt avant 15 heures ». Ce sera la première déclaration officielle, à la suite de cet incident.

Des cadres du RDPC sur les lieux

Sur le lieu du sinistre, le cordon de sécurité est toujours en place. Les soldats du feu sont toujours en action. Ils effectuent les opérations de déblais, nous renseigne-t-on. Certains d’entre eux présentent des signes de fatigue. Ils se reposent, assis sur l’une des pelouses de l’institution. Sous anonymat, l’un d’entre eux nous explique la situation.

« On a travaillé toute la nuit, les éléments sont fatigués (…) Les incendies sont classés en catégories A, B, C et D, en fonction de la nature des éléments qui se consument. Pour ce cas, il s’agit de la catégorie A. On a eu droit à un feu sec, amplifié par la nature des éléments qui brûlaient. Vous savez des bureaux, c’est du papier, du bois…des produits hautement inflammables », affirme-t-il.

Plus loin, des cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) font le tour du bâtiment. Dans la délégation, on peut remarquer le secrétaire général de ce parti, Jean Kuete, l’ancien recteur de l’université de Douala, Dieudonné Oyono, ainsi que Paul Célestin Ndembiyembe, le secrétaire à la formation politique et à la prospective.

Avant eux, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Mme Monjowa Lifaka s’était entretenue avec ses collègues présents. Chaque arrivée de voiture est scrutée à la loupe par les journalistes.

Selon des indiscrétions, les enquêtes auraient été ouvertes pour déterminer les causes de cet incendie, et aucune piste ne serait exclue, même si le ministre de la Communication affirme que le drame de jeudi dernier est accidentel.