Revenu à Yaoundé après avoir été d’après le Social Democratic Front (SDF) séquestré par les populations à Bamenda, l’honorable Joseph Mbah Ndam comme tous ses autres camarades députés du principal parti de l’opposition continue de boycotter les travaux de la session budgétaire au Parlement. Approché par la presse au sortir d’une réunion tenue par les députés de son parti pour définir des stratégies par rapport à la suite des événements, l’élu du Nord-Ouest s’est dit en deuil. « Je suis en deuil. Allez demander dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest pourquoi je suis en deuil », a-t-il répondu à des journalistes qui voulaient recueillir ses impressions après le huis-clos de près de trois heures tenu au siège régional du Social Democratic Front pour le Centre.
Commentant l’incendie qui a ravagé trois étages du bâtiment principal de l’assemblée nationale y compris le bureau de son parti au parlement, il ne cache pas sa déception. « Un pays qui est malade partout, qu’est-ce que vous imaginez ? Est-ce le premier incendie qu’on a vu au Cameroun ? Le Ministère de l’éducation venait de brûler. On est en train de brûler le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a-t-il déclaré. Contrairement au mardi 14 novembre 2017 où ils avaient déjà préféré une réunion au siège de leur parti au quartier Oledzoa à Yaoundé en lieu et place de l’ouverture de la session budgétaire à l’assemblée nationale, les députés et sénateurs SDF n’ont pas voulu s’exprimer sur les résolutions sorties de ces assises.
« Pour le moment, les députés n’ont rien à dire parce qu’ils sont en train de mener une réflexion. Vous savez que l’atmosphère, la situation est très lourde avec beaucoup de morts. Ce week-end, vous savez qu’on a même vandalisé le comptable du parti, il est hospitalisé. Ça veut dire que le problème s’empire au jour le jour. Les députés ont dit que ce n’est pas encore le moment pour les commentaires », a expliqué Denis Kemleumo, de la cellule de communication du parti. Les parlementaires du Social Democratic Front maintiennent pareillement le suspense sur leur retour ou pas à l’assemblée nationale et au sénat.