Actualités of Tuesday, 4 March 2025

Source: Luc Perry Wandji

Info Tv: et les visages du naufrage...

Voilà le mécanisme en implémentation Voilà le mécanisme en implémentation

Je viens de regarder une autre production de la chaîne de télévision Info TV, au cours de laquelle Prof Bahebeck a été, malgré lui, amené à jouer le contradicteur de service, dans l'etau d'une troupe de naufragés; en commençant par le présentateur.

■ Mathias Eric Owona Nguini

Symbole par excellence du naufrage des intellectuels faussaires, il a depuis belle lurette été vaincu par les désirs de la panse; renonçant à l'exigence de l'ascétisme qu'impose la dignité de penser, en contexte de tyrannie. Voilà le théoricien du "pouvoir perpétuel" désormais assigné à faire le sale boulot: gloser (pour jusstifier son strapontin) et entretenir la fantasmagorie d'un pseudo complot Bamiléké contre le pouvoir et le reste du pays; sans (plus) jamais décrier le l'ordre éternitaire et absolutiste qui régente le pays d'Ernest Ouandié.

Que les choses soient claires pour tous: contrairement aux mensonges de Mathias Eric Owona Nguini, il n'y a aucune théorie complotiste ou ethnofasciste avérée, écrite et transmise dans une instance connue ou reconnue chez les Bamiléké. Ça n'existe pas. Sauf dans ses fanstasmes et ses [mauvais] romans.

■ MESSANGA NYAMDING ET ELIMBI LOBE:

Faute de mieux, oublié par Paul Biya (son maître politique), l''un convoite un poste électif dans le Nkam de ses ancêtres. L'autre veut racheter une carrière politique absolument ruinée et quasi vierge, en passant pour figure emblématique de la "Résistance" et de la Renaissance Sawa!

Ces deux personnages, quelque peu fantasques, ont en commun d'être des naufragés de deux appareils politiques particulièrement conservateurs (RDPC et SDF) dont Ils ont été éjectés, comme on se débarasse de raclures.

Maintenus dans un chômage politique qui commence à se faire long, Elimbi Lobe et Messanga Nyamding, poussés dans leurs derniers retranchements, en l'absence d'un cadre républicain et partisan pouvant les héberger, et leur permettre de nourrir dignement, donc de façon objective, le débat politique et d'anoblir la parole publique, les voilà reduits au natioalisme ethnique; portant de manière tonitruante la voix d'une frange du reste minoritaire de l'élite Sawa (tapis dans l'ombre du régime de Yaoundé) dont la figure totémique actuelle est le ministre Esso Laurent. Qu'ils soient d'un bord ou d'un autre, tous les nationalistes Sawa lui vouent presqu'un culte.

Pour dissimuler ses manquements et sa complicité avec l'ordre gouvernant, soucieuse de conserver ses privilèges, voir de les dupliquer, cette élite qui parle en Elimbi Lobe et Messanga Nyamding fait valoir la préeminence de l'appartenance au《village électoral》et désigne de manière subliminal le Bamiléké comme perturbateur d'un équilibre identitaire et communautaire, qui aurait dû les parachuter à la mangeoire. Voilà le cœur du problème.


Au fond, tout le discours d'Elimbi Lobe se résume en : 《il y a beaucoup trop de Bamiléké sur les terres dédiées aux Sawa. Et, cette hyper présence est dommageable pour les élites Sawa, en attente de subsides et de strapontins politiques 》.

Or, si c'est le nombre de Bamiléké qui fait problème (selon l'entendement des nouveaux nationalistes Sawa), c'est qu'il faut bien le reduire à sa plus simple expression. La stigmatisation du Bamiléké, sur la question des terres prétendument volées aux Sawa du Moungo, participe de cette propagande mensongère qui a désigné son bouc émissaire, dans l'intention de légitimer la forfaiture.
Reduire le nombre de Bamiléké sur les terres qui reviennent aux autochtones du Littoral Sawa: voilà le programme politique des nationalistes dont Elimbi Lobe est la figure emblématique. La stratégie de ces ethnofascites tient sur quatre pieds :

● Culpabiliser le Bamiléké. L'occupant ! Le "colon".
● Le condamner en mobilisant le droit comme on se sert d'un cache-sexe.
● L'isoler
● L'effacer : le génocide.

L'appel au génocide des Bamiléké entendu il y a peu, n'est rien d'autre qu'une amplification du 《rentrez chez-vous》qui a fait son chemin dans les consciences, et que l'on a durablement entendu de la bouche de certains dignitaires Sawa. Aussi bien durant les émeutes de Février 2008, que lors des tensions de 2012 (à Deido).

Bouffer du Bami(au propre comme au figuré) n'est donc pas un simple incident médiatique ou une simple conjoncture politique, que l'on agite en période électorale! Loin s'en faut. C'est une industrie en construction; dont la matière première est la haine du Bami et l'inculture; que l'on remue sans vergogne, en mondovision, et en toute impunité.

Voilà le mécanisme en implémentation, qui va envoyer des Bamiléké au bûcher, si personne ne siffle la fin de la récréation.