Pour le ministre des Travaux publics, tout est mis en oeuvre pour relancer la construction des infrastructures en novembre.
Le parc routier camerounais est passé au scanner. Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé hier 12 octobre, une réunion de concertation avec les différents acteurs impliqués dans la mise en oeuvre des projets d’infrastructures routiers. En effet, les entreprises adjudicataires ont présenté le niveau d’avancement des travaux sur le terrain sous le regard attentif du Mintp et des cadres du ministère. Durant plus de 4 heures, toutes les nationales sont passées au peigne fin.
Cette réunion d’évaluation se tient dans un contexte particulier. On a assisté à des affaissements des buses dans certaines localités mettant à mal la circulation. « Il faut intervenir très rapidement parce que ces buses menacent de s’écrouler », lance d’entrée le ministre. Sur une trentaine de projet en lice, 18 sont en cours d’exécution.
Certains vont s’achever à la fin de cette année. L’objectif de cette réunion de concertation était d’apprécier les avancées enregistrées en 2017 et d’identifier les éventuelles embûches à lever en vue de la reprise efficace des travaux en cours, dès la fin des pluies. Pour le ministre des Travaux public, Emmanuel Nganou Djoumessi, le bilan est plutôt satisfaisant jusqu’ici. « Il ne faut pas être pessimiste. Je vais vous dire simplement que le bilan est satisfaisant », a-t-il dit.
Les entreprises routières se sont effectivement mobilisées. Les buses installées sur le tronçon Yaoundé-Ndoupé seront toutes remplacées afin d’éviter d’autres affaissements. Ces travaux coûteront 5,4 milliards. Les trois lots de la Nationale n°4 (Yaoundé-Bafoussam) ont déjà été attribués aux différentes entreprises. Les travaux sur l’axe Babadjou-Bamenda seront effectifs en novembre. « La route Babadjou-Bamenda est en construction. Les travaux sont contractualisés. Les phases préliminaires consistent à maintenir la circulation c’est-à-dire permettre à ce que le trafic ne soit pas coupé. Les travaux proprement dit commencent en novembre avec la saison sèche » rassure le ministre.
L’autoroute Kribi-Lolabe réalisé à 69%
Le taux d’exécution du deuxième pont sur le wouri est de 93% alors que le taux d’avancement de l’autoroute Kribi-Lolabe est de 69%. Au regard de ces quelques chiffres, tout porte à croire que 2018 s’annonce prometteuse selon le mintp. Pour y arriver, il faudra résoudre certains problèmes qui plombent le respect des délais de livraison des travaux. Audelà des averses, le ministre tient désormais à une démarche méthodique.
« Les paiements laborieux vont connaitre quelques solutions avec le concours de nos financiers internationaux mais aussi avec l’organisation plus méthodique. Les entreprises doivent produire davantage pour se faire payer conséquemment. Les ressources seront là pour payer les prestations rendues ». Le ministre prône d’ailleurs l’utilisation des matériaux locaux pour la construction des routes pour une durée de 25 voire 30 ans. L’axe Mora-Dabanga-kousseri, sera reconstruit avec l’expertise du génie militaire.