Actualités of Thursday, 2 April 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Infrastructures scolaires d’urgence dans l’Extrême Nord: Les chantiers évoluent

Le ministre de l'Education de base vient d'effectuer une visite d'inspection et d'évaluation des chantiers de la région Le ministre de l'Education de base a bouclé hier par Mokolo la visite des chantiers dans le cadre du projet d'urgence de construction des infrastructures scolaires dans la région de l'Extrême-Nord.

Youssouf Hadidja Alim s'est rendue dans les départements du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga dans le cadre d'une mission d'évaluation et de suivi de l'état de mise en œuvre du projet d'urgence de réalisation des salles de classe équipées, des forages, des blocs de latrines, des dortoirs et des cantines décidé récemment par le chef de l'Etat dans les localités touchées par l'insécurité transfrontalière.

Il était question pour le Minedub d'apprécier le niveau d'exécution de cette directive présidentielle dans les zones bénéficiaires. Sur le site de l'école publique de Mémé groupe 1 dans le département du Mayo-Sava où elle a fait son premier arrêt, les travaux de construction d'un bloc de 2 salles de classe est déjà au niveau du plafond. A l'école publique d'application de Mora Massif, les bâtiments sortent également de terre.

Dans le cadre de cette opération spéciale de sauvetage de l'école dans la région de l'Extrême-Nord, le département du Mayo-Tsanaga a bénéficié de 38 salles de classe équipées, de 10 forages et de 17 blocs de latrines. Sur le terrain, les manœuvres sont à pied d'œuvre.

Le chantier de construction de nouvelles salles de classe à l'école publique de Ldamang, village situé à 4 km de la frontière avec la République fédérale du Nigéria, prend déjà corps. Youssouf Hadidja Alim appréciera également le niveau d'exécution des travaux sur les sites de Wandaï, Dzawandaï et de Bagaï.

Elle s'est vu présenter les difficultés liées à la réalisation de certains travaux. Le relief rocheux du Mayo-Tsanaga ne facilite pas la réalisation de certains projets comme les forages et les latrines. Ici, il faut aller à plus d'une centaine de mètres pour trouver la nappe phréatique.

Le ministre de l'Education de base était accompagné dans cette tournée d'évaluation par le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.

Les multiples attaques de la secte Boko Haram ont causé la fermeture de plus de 130 écoles dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga. Dans plusieurs localités frontalières au Nigeria, des établissements scolaires entiers de la région de l'Extrême-Nord ont été tout simplement détruits. De nombreuses populations déplacées, fuyant les atrocités des combattants de la nébuleuse ont pris d'assaut les salles de classe.

Des écoles situées dans les localités intérieures ont vu leurs effectifs triplés voire plus, du fait de l'accueil des élèves issus des écoles fermées ou détruites.

C'est dans l'optique de sauver l'école dans la région de l'Extrême-Nord et de renforcer les capacités d'accueil des écoles en charge des déplacés que le chef de l'Etat Paul Biya a instruit, il y a quelques jours, le gouvernement à mettre sur pied un plan de riposte, sous forme de « projet d'urgence, dont le coût global s'élève à 5, 335 milliards de F ».

Avec cette enveloppe, il est question de construire 208 salles de classe équipées de tables-blancs et bureaux de maîtres, de 87 blocs de latrines et de 56 forages dans les six départements de la région où l'urgence est signalée.