Plaidoyer en faveur de l’emploi des personnes déficientes visuelles du Cameroun. À l’attention du premier ministre chef du gouvernement
Les personnes handicapées du Cameroun connaissent dans divers secteurs des difficultés contribuant à freiner leur inclusion ; ceci en dépit des textes Juridiques Nationaux et Internationaux qui assurent leurs protections. Parmi les secteurs concernés le plus important est sans aucun doute celui de l’emploi dont l’accès est un véritable serpent de mer pour les personnes handicapées en générales et pour les déficients visuels en particulier
La difficulté pour les personnes non et mal voyantes à obtenir un emploi empêche ses dernières de subvenir à leurs besoins quotidiens, de fonder une famille, bref de s’affirmer dans la société. Plus encore, elle entame fortement la motivation de leurs cadets encore en cours de scolarisation qui ne voient désormais aucun intérêt dans leurs éludes. Idem pour leurs parents qui considèrent dès lors la scolarisation des non-voyants comme un investissement non rentable.
S’il est vrai que le chômage est un problème qui concerne toute les couches de la population Camerounaise, il faut néanmoins relever que les personnes handicapées, particulièrement celles souffrant d’une déficience visuelle en sont les plus touchées malgré leurs multiples compétences et qualifications. Les quelques personnes qui ont eus la chance de se tirer d’affaire ont très souvent bénéficié de la magnanimité individuelle des autorités compétentes, en méconnaissance des dispositions de la loi qui devrait primer en de telle circonstance.
Les non-voyants subissent pour la plupart, des injustices au moment des recrutements aussi bien dans le secteur publique que privé au seul motif qu’ils ne peuvent voir. Pourtant, de milliers d’entre eux sont soit diplômés de renseignement supérieur ou qualifiés dans un domaine professionnel précis. Le dernier cas en date est celui de nos trois camarades qui, après avoir brillamment obtenus la phase écrite du concours du recrutement de dix journalistes à la fonction publique, se sont vus recaler à la phase orale.
Pour remédier à cette situation déplorable qui contribue à creuser les inégalités et qui est contraire à la vision du Président de la république. Chef de l’État, son Excellence Paul B1YA, nous formulons les propositions suivantes : – Une décision spéciale permettant l’admission définitive de nos trois camarades ayant composé le concours de recrutement des dix journalistes à la fonction publique pour le compte de l’année en cours.
– L’instauration des quotas dans les recrutements et concours administratifs relevant de la fonction publique, en vue de prendre en compte les personnes handicapées et particulièrement les non et mal voyants.
– Le lancement d’un recrutement spécial des personnes déficientes visuelles (non et mal voyants) à la fonction publique.
– La mise en place d’un mécanisme visant à assurer des allègements fiscaux en faveur des entreprises privés ayant accepté de recruter les personnes handicapées ainsi que des entreprises détenues par les personnes handicapées.
– La création d’un fond spécial annuel visant à financer les projets et microprojets portés par les personnes handicapées.
Sans que la liste ne soit exhaustive, Nous sommes certains que ces solutions contribueront à l’insertion socio-professionnelle des personnes déficientes visuelles malheureusement marginalisée au milieu des autres handicapés.