Les déclarations de Joseph Beti Assomo entretiennent la confusion sur l’identité des victimes retrouvées vendredi matin. Les individus présentés comme les victimes de samedi ne correspondent pas aux portraits faits dans le bilan lu par le chef de terre dimanche.
Le gouverneur de la région du Littoral est partiellement revenu vendredi matin sur le bilan qu’il avait communiqué dimanche 21 juin après les inondations qui ont envahi Douala la veille. Au cours de sa tournée d’inspection dans les zones sinistrées tôt ce vendredi matin, Joseph Beti Assomo s’est rendu au « Centre Médical espoir », situé au quartier Maképé Missoké.
Il y a retrouvé trois enfants (Patrick Guimkeu, 8 ans, Dyvan Guemo, 4 ans, et Nidele Gnitedem, 3 ans) qu’un médecin dit avoir été sortis de la boue le mardi 23 juin 2015. Ce sont ces « miraculés » qu’il a présentés comme les trois personnes –des enfants eux aussi- déclarés morts lors de sa communication du week-end passé.
Une déclaration prise pour parole d’évangile par les médias publics qui ont tout au long de la journée répété que les trois morts de samedi avaient été retrouvés. Reste que la confusion demeure. Il est en effet difficile d’affirmer que les enfants retrouvés mardi sont ceux qui étaient déclarés morts.
Tandis que le plus âgé des patients du« Centre Médical espoir » a 8 ans, ceux qui ont été déclarés morts dimanche avaient un âge qui variait entre 8 et 12 ans. Ces derniers avaient été localisés dans deux arrondissements : Douala 3ème et 5ème. Les enfants visités par le gouverneur du Littoral sont tous domiciliés à Douala 5ème.
La nuit du 19 au 20 juin 2015 a été douloureuse pour les populations d’une partie de la ville de Douala. Des pluies diluviennes ont entraîné des inondations de grande ampleur. De nombreuses constructions ont été envahies pas les eaux. L’on a signalé 1500 sans abris et des dégâts estimés à plus de 70 millions de francs Cfa. 24 heures après le sinistre, le gouverneur du Littoral ordonnait la destruction de toutes les habitations bâties dans les zones inondables.