Actualités of Wednesday, 15 June 2016

Source: cameroon-info.net

Inondations de 2012: Les indemnisations détournées !

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Depuis plusieurs semaines l’actualité au Cameroun est comblée par la vague des arrestations des autorités administratives dans le cadre des affaires liées aux indemnisations des populations riveraines des grands chantiers. Le Quotidien de l’Émergence édition du 14 juin 2016 fait savoir à ce propos qu’après l’arrestation des autorités liées à la construction du port de Kribi, celles «ayant piloté les indemnisations des inondations de 2012 ont perdu le sommeil. L’ex-Gouverneur de la Région du Nord, l’ex-Préfet du Département de la Bénoué et l’ex-Sous-préfet de la même unité administrative sont pointés du doigt par les populations sinistrées sur un probable détournement de dons en 2012 lors des inondations».

Pour rappel de mémoire, il faut dire qu’en 2012, après les inondations qu’avait connue la Région du Nord, plus d’une quinzaine de délégations avaient alors sillonné cette Région du Cameroun. Il y’avait le couple présidentiel, les membres du Comité Central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), les élites de la localité, les Députés, certaines entreprises et des particuliers.

Les dons qui ont été apportés ont été estimés à «plusieurs centaines de millions de Francs CFA. C’est dans une opacité totale que se passait en 2012 la distribution des différents dons reçus du couple présidentiel, des élites du grand Nord, des membres du Gouvernement à l’époque où Otto Wilson était le Gouverneur de cette Région, Zang 3 était le Préfet du département de la Bénoué et Félix Ndeungué Sous-préfet de l’Arrondissement de Pitoa», rapporte le quotidien.

Le journal dit que, sur près de 2000 sinistrés enregistrés cette année-là, Félix Ndeungué par exemple «n’a pu produire qu’une liste qu’on dit fictive de 174 «victimes». Des sources du journal proche de la commission de distribution mise en place en 2012 déclarent qu’à l’époque pour figurer sur la liste «il ne suffisait pas d’être victime des inondations, mais plutôt, il fallait être prêt à jouer le jeu».