Actualités of Sunday, 10 July 2022

Source: Info Matin du 08

Insécurité au Cameroun : Beti Assomo tourne ses regards vers le Seigneur

Beti Assomo tourne ses regards vers le Seigneur Beti Assomo tourne ses regards vers le Seigneur

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a assisté, ce 6 juillet à Yaoundé, à la célébration eucharistique dite par l’aumônier général des Forces armées et police, Mgr Jean Mbarga, par ailleurs archevêque métropolitain, en tournée pastorale dans ladite aumônerie.

C’est ensemble et surtout unis comme un seul homme autour de l’aumônier général des Forces armées et police, par ailleurs archevêque métropolitain, Monseigneur Jean Mbarga, qu’officiers, soldats de rang et civils se sont retrouvés pour implorer la paix au créateur. C’était à la faveur d’une visite pastorale qu’il effectuait, ce mercredi 6 juillet à l’aumônerie militaire de la brigade du quartier général de Yaoundé. Cette descente pastorale, considérée comme la première du prélat depuis 14 ans (15 août 2009), a été marquée par une messe solennelle dite lui. Qui a par ailleurs porté à tous les militaires le salut fraternel des aumôniers des quatre coins du pays.

C’était sous la présidence du ministre délégué à la présidence en charge de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo. Le Mindef s’est fait accompagné pour la circonstance par Galax Etoga Yves Landry, Koumpa Issa, respectivement secrétaires d’État à la Défense en charge de la gendarmerie et en charge des anciens combattants et victimes de guerre (Sed/Gn et Sed/Acvg) des officiers généraux, du secrétaire général du Mindef, Saïd Kamsouloum, des officiers supérieurs et subalternes des armées, des soldats de rangs et de nombreux fidèles.

Pour cette descente, l’archidiocèse de Yaoundé a apporté son accompagnement moral et spirituel aux Forces armées. Et l’archevêque métropolitain a mis ladite célébration eucharistique sous le signe de la paix. Car selon lui, en rétrospective de ce tout n’a pas été parfait du fait de la dimension pécheresse de l’Homme, «à pied, à cheval, à voiture ou à vélo, nous sommes tous des artisans de paix ».

Il s’est donc agi d’un message d’espérance, et de paix à tous ceux qui œuvrent dans ce sens. En effet, au cours de la célébration eucharistique, Mgr Jean Mbarga a recommandé aux nombreux fidèles présents d’avoir espoir au Seigneur pour surmonter toutes les épreuves de la vie. Des prières ont été élevées pour la paix et la sécurité au Cameroun et en mémoire des soldats morts sur le champ d’honneur dans les différentes crises sécuritaires que vit le pays depuis quelques années. Étaient également au menu de cette messe pontificale, des confirmations. La paix, une quête permanente.

Dans la première lecture tirée de Paul aux corinthiens est venue renforcer les intentions de Mgr Jean Mbarga en invitant les chrétiens de tous bords à faire preuve de charité. « J’aurai beau parlé toutes les langues, prophétiser et connaitre les mystères, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne et une cymbale qui retentie. L’amour rend patient, l’amour rend service, ne jalouse pas et ne se vante (...) », disent les saintes écritures. C’est dire que le militaire doit être au service de la nation sans aucun intérêt personnel ni se réjouir de ce qui est injuste.

Dans son homélie tirée de Mathieu, le prélat a insisté sur le fait que la paix n’est pas une donnée innée et statique. Selon lui, la paix est une dynamique, c’est pour ça que le psalmiste propose le concept ‘’d’artisan’’ pour mettre en exergue ceux-là qui s’activent dans la construction et à l’avènement de la paix. Pour dire que la paix c’est d’abord la pacification. Toute chose qui rentre en droite ligne des missions des hommes en tenues de conquête permanente de la paix et la sécurité qu’ils s’évertuent de sauvegarder au quotidien parfois jusqu’au sacrifice suprême.

Il est à préciser qu'un aumônier est un ecclésiastique attaché à certains corps, à certains établissements, pour enseigner la religion et les diriger spirituellement. Il apparaît comme un guide spirituel dans la quête des paradis. Pour ce qui est de l’aumônerie militaire de Yaoundé, il a un fonctionnement semblable à celui d’une paroisse dans ce sens qu’elle administre tous les sacrements à savoir : baptêmes, communions, confirmations, mariages et onction de malades. Il est constitué des personnels militaires (qui habitent le camp d’entrainement) et civils ainsi que leurs familles.

Ainsi, il ressort de cette visite pastorale de l’aumônier général des Forces armées et police un message de lumière, un chemin pour intérioriser au mieux la parole divine.

C’est celui selon lequel «il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime». Car la fonction militaire est d’abord une volonté divine de donner sa vie pour sa patrie avec bonheur, honneur et fidélité.