Décidément, le sélectionneur belge aime les problèmes. Il n'aime pas la paix, « sinon comment comprendre que ce type affronte yeux dans les yeux le grand Samuel Eto'o Fils, légende mondiale, et maintenant vienne se frotter au ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi », relève un observateur avisé du football national.
On se rappelle encore de cette interview dans laquelle le coach des Lions indomptables a cisaillé Samuel Eto'o Fils, président de la Fédération de football pour laquelle il est censé travailler. Entre autres propos jugés déplacés, Marc Brys a confié qu'il espère que la Fecafoot, dont Samuel Eto'o Fils est le président, va arrêter de lui mettre des bâtons dans les roues. « Cela me dérange énormément parce que, hélas, ils font tout pour nous déstabiliser et donc pour augmenter nos chances de perdre. Comment peut-on être contre son propre pays ? ».
Par rapport à la scène d'affrontement du 28 mai à la fédération, le Belge confie que « la Fecafoot nous avait convoqués une énième fois dans ses locaux, comme d'habitude sans nous communiquer l'ordre du jour. Vu l'agressivité et les menaces dont je faisais l'objet sur les réseaux sociaux, le ministre des Sports avait demandé à deux de ses collaborateurs de nous y accompagner. Arrivé largement en retard, Samuel Eto'o Fils m'a vu, mais m'a initialement ignoré, avant de me faire signe de façon assez agressive de le rejoindre. Je n'aime pas recevoir des ordres, et surtout pas quand on ne me dit pas bonjour. Je lui ai donc laissé un vent et c'est à partir de ce moment-là que la vidéo démarre. Il s'est senti humilié parce que je lui ai rendu la monnaie de sa pièce en étant méprisant comme lui et il a donc commencé à crier et à me menacer. Avant cela, il avait d'ailleurs été discourtois et outrageant vis-à-vis du conseiller du ministre des Sports ».
Maintenant, c'est au tour de Narcisse Mouelle Kombi de prendre un vent. Marc Brys a brillé par son absence lors de la finale 2024 de la Coupe du Cameroun.
Est-ce un scandale à proprement dit ? « Cette absence pourrait s'apparenter à un mini-scandale. Sauf que l'on ne saurait détacher la situation de son contexte. À partir de ce moment, le scandale ne reste plus que du point de vue symbolique, le moins important. Cependant d'un point de vue sportif, plusieurs arguments dédouanent Marc Brys de l'ombre de la moindre faute », indique le média Cfoot que nous avons consulté.
« D'abord un contexte où le championnat national est à l'arrêt depuis 4 mois déjà et sans date pour la reprise, il n'y a pas de véritable intérêt sportif pour le sélectionneur national d'être là, car de toute façon, même en crevant l'écran sur ce match, un joueur n'aurait objectivement pas le mérite d'être sélectionné par Brys pour octobre ou novembre. Ensuite et toujours à la décharge de Brys, il faut rappeler que son staff et lui ne sont pas actuellement au Cameroun. Ils sont en Europe où ils supervisent des internationaux camerounais, conformément au programme préétabli. Brys veut apporter du sang neuf aux Lions. En fin à la décharge de Brys, les Lions jouent dans deux semaines, normal qu'il soit concentré à préparer le groupe qu'il va convoquer avec lui », complète la source mentionnée.
Mais tout le monde ne partage pas cet avis. Pour nombre de spécialistes du football, Marc Brys aurait dû être là pour respect pour le pays, pour le ministère et la Fédération qui l'emploient, surtout que les responsables de ces deux institutions étaient présents. Marc Brys, pour eux, a donc piétiné l'autorité de Narcisse Mouelle Kombi, après avoir déjà réussi à balader Samuel Eto'o Fils dans tous les sens.