Actualités of Wednesday, 14 December 2022

Source: www.camerounweb.com

Intense lobbying : le voyage de Paul Biya tourne à l’échec, nouvelles révélations de Jeune Afrique

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Paul Biya va-t-il rentrer du Sommet États-Unis – Afrique avec un résultat probant par rapport à ses attentes ? C’est trop tôt pour le souligner. Seulement, Jeune Afrique fait de nouvelles révélations notamment sur le dossier du NOSO.

Jeune Afrique est revenu sur les lobbyings intenses qu’il y a eu dans le cadre de la crise anglophone.


« C’est que depuis 2016, date du début de la crise qui continue de secouer les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Cameroun et les États-Unis n’ont cessé d’afficher des opinions contraires quant à la gestion de cet épineux dossier. Sous la pression de l’intense lobbying mené par les pro-séparatistes, dont un important contingent se trouve aux États-Unis, officiels ont, à plusieurs reprises, proposé des résolutions dures vis-à-vis du Cameroun. Le 23 juillet 2019, le Congrès américain a ainsi adopté une résolution très critique condamnant « les abus commis par les forces de sécurité » dans le cadre du conflit en zone anglophone et recommandant « un dialogue sans pré-condition », alors même que Yaoundé continuait de refuser qu’une sécession soit au menu des discussions.Pour faire face à une image écornée par l’activisme tous azimuts des groupes séparatistes, les autorités camerounaises avaient dû recourir aux services plusieurs à Washington. Des milliers de dollars avaient ainsi été engagés sous la présidence de Donald Trump, notamment pour recruter la firme de lobbying Clout Public Affairs, une filiale du groupe Axiom Strategies proche des républicains », rapporte Jeune Afrique.

« Mais ces derniers mois, le mouvement séparatiste semble avoir perdu son ardeur. affaiblis militairement, les séparatistes voient le rêve de création d’un nouvel État s’éloigner au fil des jours. Signe de cette perte d’influence, les autorités américaines ont inculpé, le 28 novembre dernier, trois Américains d’origine camerounaise dans le Missouri – ils sont accusés d’avoir soutenu et levé des fonds (plus de 350 000 dollars, soit environ 332 000 euros) – au profit des séparatistes depuis janvier 2018.Yaoundé n’a pas formellement réagi, mais la nouvelle a été favorablement accueillie à Yaoundé. Et si l’agenda de Paul Biya n’a pas été dévoilé, les officiels camerounais devraient plaider auprès de leurs homologues américains pour que des mesures similaires soient prises, afin de limiter le soutien que la diaspora camerounaise présente aux États-Unis apporte aux groupes séparatistes.

Dans cette ambiance, difficile de savoir si John Mbah Akuro réussira à mobiliser, comme ce fut le cas en 2017 lors du dernier déplacement de Paul Biya aux États-Unis. Des centaines de Camerounais se réclamant de l’Ambazonie avait alors pris d’assaut les rues du New York, arborant les couleurs blanc et bleu pour signifier leur position », poursuit Jeune Afrique