Actualités of Wednesday, 23 August 2023

Source: www.camerounweb.com

Interdiction : après l’Algérie, Paul Biya frappe un grand coup

Paul Biya Paul Biya

Selon un article de Jeune Afrique, alors que le célèbre film Barbie continue de connaître un succès fulgurant à travers le monde, en particulier en Europe, le Cameroun a décidé d'interdire la diffusion du film sur son territoire, emboîtant ainsi le pas à l'Algérie. Cette décision a été prise sous prétexte que le film serait en train de promouvoir l'homosexualité, une pratique illégale dans le pays. L'interdiction du film a été précédée par de nombreuses critiques émises à l'encontre des circuits de diffusion Canal Olympia et du ministère de la Culture camerounais, suite auxquelles une partie de l'opinion publique a jugé que le film Barbie "corromprait les enfants".

Le film avait initialement été diffusé avec succès dans les salles Canal Olympia de Douala et Yaoundé à partir du 16 août à 15 heures. Cependant, le 22 août, la Direction de la cinématographie et des productions audiovisuelles (DCPA) du ministère de la Culture camerounais a émis une directive verbale demandant à toutes les salles de cinéma du pays de retirer le film de leur programmation, sans fournir de document officiel à l'appui. Le distributeur Pathé BC Afrique a fait part de cette décision à Box Office Pro.

Selon Jeune Afrique, le distributeur a ajouté que le processus d'obtention du visa d'exploitation avait été entamé et que la DCPA n'avait émis aucune réserve à ce moment-là. Le film avait été visionné et autorisé pour diffusion plusieurs jours avant sa sortie en salles. Cependant, le lendemain, la DCPA a décidé de censurer entièrement le film au Cameroun. Malgré cela, aucun document officiel interdisant la diffusion du film n'a été publié à ce jour, d'après Box Office Pro.

La décision du Cameroun d'interdire le film Barbie suit les exemples du Liban, du Koweït et de l'Algérie. Dans ces pays également, le film a été banni en raison de préoccupations liées à la morale et à la promotion de l'homosexualité. Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, a justifié le refus du film en expliquant qu'il encourageait "l'homosexualité et la transformation sexuelle", allant à l'encontre des valeurs de foi et de moralité. Le Koweït et l'Algérie ont également interdit le film pour sa prétendue "propagande" et son "atteinte à la morale", selon les autorités compétentes de ces pays.

Le Cameroun avait déjà fait parler de lui en juin dernier en s'opposant à la visite de l'ambassadeur français en charge des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon. À cette époque également, le président du Conseil national de la communication (CNC) avait averti les câblo-opérateurs diffusant du contenu jugé à caractère homosexuel.