• Le gouvernement a pris une décision réglementant l'exploitation du bois

• Le Cameroun n'exportera plus du bois d'ici 2023

• Une décision instruite par la présidence de la République

La rédaction de CamerounWeb a appris que les activités d'exportation de bois sont interdites au Cameroun. D'ici 2023, plus aucun bois en grume ne sortira du Cameroun. Une décision qui viserait, selon certains analystes, le fils du chef de l'Etat camerounais Franck Biya qui fait dans l'exploitation des forets camerounaises.

"L'État Camerounais qui souhaite non seulement encourager la transformation locale avant exportation, mais aussi de renflouer son assiette fiscale à travers l'élaboration de la prochaine loi des finances", apprend-on d'une source officielle.

Au Cameroun, il est connu que Franck Biya est un acteur clé dans l'exploitation des forêts. Depuis 1997, il est partenaire de la société I.N.G.F. spécialisée dans la transformation industrielle de bois exotiques, et dans leur commercialisation pour les marchés locaux et extérieurs.

Franck Biya, a passé une partie de sa jeunesse en Europe et aux Etats-Unis. Pas trop visible sur le plan politique, il préfère tirer les ficelles plutôt que d'en être acteur au risque de prêter le flanc aux critiques.

Il laisse l'occupation de l'espace public à ses cousins, les neveux du président dont le plus en vue est Bonaventure Mvondo Assam, le ténébreux député du RDPC mais aussi au tout puissant Edgar Alain Mébé Ngo'o, actuel ministre des Transports et fils adoptif de Paul Biya (fils de son frère), surnommé "Vice-président".

Pour jouer sur deux tableaux, Franck Biya a compensé son inexpérience politique par son penchant pour les affaires depuis l'interruption dans les années 1990 de ses études aux Etats-Unis pour se lancer au pays dans l'exploitation forestière. Hors des forêts camerounaises, Franck est un promoteur économique à la tête d'Afrione Cameroun et de SFA Ingénierie. Difficile pourtant de connaître « avec exactitude les différents secteurs dans lesquels Franck Biya investit, ni l'étendue de son réseau ». Franck Biya a pu côtoyer les hommes et les femmes les plus puissants de la République. Au point de se constituer un puissant réseau qui lui ouvrirait sans peine les portes du Palais d'Etoudi. Toutefois s'il franchit le pas, Franck Biya devra passer par la voie des urnes.

Des réseaux et des soutiens, Franck Biya, souvent présenté comme l'officieux qui murmure à l'oreille du président, a dû en cultiver beaucoup dans ses partenaires d'affaires mais aussi à travers les grands chantiers pour lesquels il conseille son père. Dans les couloirs du Palais de l'Unité, il a aussi dû se faire des ennemis déclarés ou tapis dans l'ombre notamment parmi les présidentiables qui ont cru à leur chance de devenir le remplaçant de Paul Biya. En plus, de ses rivaux, il devrait aussi hériter des ennemis de son père. Un lourd héritage sur le chemin du pouvoir qui pousse Franck Emmanuel Olivier Biya à se conforter dans le rôle de l'homme qui ne veut pas être président à la place de son père.

Franck est régulièrement présent dans les sphères décisionnelles tout en faisant preuve d'une discrétion sans pareille, il est sans conteste une personnalité fidèle et sincère dotée d’une excellente maitrise de soi ; des dires de ceux ayant travaillé avec lui, il est surtout un homme plein d’humilité, le collaborateur le moins compromis, le moins calculateur, le moins pédant, le moins rancunier, le moins exposé et le moins partisan.