Actualités of Tuesday, 23 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Interdiction de séjour au Mfoundi : Rodrigue Tongué 'dézingue' à son tour la note du préfet

Interdiction de séjour au Mfoundi : Rodrigue Tongué 'dézingue' à son tour la note du préfet Interdiction de séjour au Mfoundi : Rodrigue Tongué 'dézingue' à son tour la note du préfet

Dans une récente analyse diffusée sur Canal2 International, le journaliste Rodrigue Tongué questionne la portée juridique et politique de la mesure prise par Emmanuel Mariel Djikdent, le 16 juillet 2024. Cette décision d'interdire de séjour toute personne appelant au soulèvement contre les institutions de la république dans le département du Mfoundi a suscité de vives réactions.

Les médias, après avoir relayé la nouvelle, se sont lancés dans une série de commentaires, chroniques et analyses pour comprendre l'impact de cet arrêté. Rodrigue Tongué, directeur de l'information de Canal2, s'est penché sur cette question dans une analyse détaillée. Selon lui, bien que la mesure puisse sembler justifiée par le contexte de tensions politiques et sociales liées à la préparation de la présidentielle de 2025, sa légalité et sa conformité avec les droits constitutionnels, notamment la liberté d'expression et de mouvement, sont discutables.

Tongué souligne que cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur le climat socio-politique au Cameroun et sur l'image du pays à l'étranger. Il évoque la possibilité que les organisations de défense des droits humains critiquent cet arrêté comme un outil potentiellement arbitraire de répression. À court terme, la mesure pourrait dissuader les mouvements de contestation mais aussi alimenter la colère des opposants, ce qui toucherait au fondement même de la démocratie. À long terme, une application abusive de cette mesure pourrait éroder la confiance dans les institutions publiques.

Rodrigue Tongué insiste sur la nécessité de surveiller l'application de cet arrêté pour éviter les dérives et garantir un équilibre entre sécurité publique et respect des droits civiques. Il propose d'impliquer la justice, la commission des droits de l'homme, le parlement et d'autres institutions pour assurer un contrôle adéquat de cette mesure.

Outre l'analyse de Rodrigue Tongué, d'autres journalistes ont également exprimé leurs préoccupations. Haman Mana, dans un éditorial publié dans le journal Le Jour le 18 juillet, a remis en question la nécessité de cet arrêté, soulignant qu'il y a des priorités plus urgentes, comme la gestion des ordures qui jonchent les rues de Yaoundé.