Dans son édition du 24 septembre 2018 le quotidien Mutations rapporte que les enseignants de la Région de l’Ouest ont décidé de descendre dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Ils s’opposent à la décision du Délégué régional de l’éducation de base de leur Région qui leur a interdit le 11 septembre 2018, d’utiliser désormais le téléphone portable durant les heures de cours.

Et depuis que cette décision a été prise par l’autorité, elle crée des remous et des tensions au sein de la communauté des enseignants. «Nous ne comprenons pas pourquoi on peut nous interdire d’utiliser nos téléphones. Nous savons que nous sommes toujours disciplinés quand on reçoit un coup de fil», déclare M. Kamdem enseignant dans les colonnes de notre confrère.

Si les enseignants ne comprennent pas la mesure prise par le Délégué régional de l’éducation de base pour l’Ouest, il convient de rappeler que dans sa circulaire, Léopold Ymga précise que l’utilisation du téléphone durant les heures de cours est devenue un phénomène récurrent et qui prend des proportions inquiétantes.

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«Cette pratique peu orthodoxe voire contraire à l’éthique et à la déontologie de la profession enseignante, entraîne inéluctablement des conséquences graves dans l’action pédagogique notamment l’abandon des apprenants à eux-mêmes, les perturbations avérées dans la conduite des activités d’enseignement/d’apprentissage, la couverture approximative des programmes et des heures d’enseignement», a écrit l’autorité.

Même avec ces raisons de Léopold Ymga, les enseignants ne comprennent pas le bien-fondé de cette décision qui tend à les infantiliser. Ils affirment avoir besoin de cet outil de communication pour diverses raisons. «Plusieurs fois des parents d’élèves nous contactent en plein cours pour s’assurer de l’état de santé de leur progéniture, partie de la maison malade», explique sous anonymat un autre enseignant.