Pour Me Felix Agbor Nkongho c’est le retour au fédéralisme qui est la solution à la crise qui perdure dans les Régions anglophones du Cameroun.
Le 17 janvier 2017, René Emmanuel Sadi, le ministre de L'Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD) a signé un arrêté qui proscrit désormais sur toute l’étendue du territoire, les activités de la Cameroon Anglophone Civil Society Consortium (CACSC).
Interviewé par le Quotidien Emergence du 17 janvier 2017, Me Felix Agbor Nkongho, le président dudit consortium, parle du fédéralisme comme la solution au problème anglophone. Il indique que le fédéralisme ne change en rien la forme de l’État.
À la question de savoir si le fait de dire «fédéralisme ou rien» ne démontre pas la présence d’un agenda caché depuis la genèse de la crise, Me Felix Agbor Nkongho déclare: «si vous regardez le mémorandum du 9 mai 2016 que les avocats anglophones avaient adressé au ministre de la Justice, à la Primature, au Sénat et à l’Assemblée nationale, vous allez constater que le fédéralisme y figurait. Donc, il ne s’agit pas d’un agenda caché comme certains veulent faire croire. Les gens du consortium font le travail que le Gouvernement doit faire. En clair on a quand même changé le débat chez les anglophones. Avant, une partie d’anglophone parlait de sécession. Aujourd’hui c’est presque tous les anglophones qui exigent le fédéralisme».
Au vu de la situation qui connait des rebondissements lors de chaque réunion de négociation, d’aucuns pensent qu’il y aurait des mains tapies dans l’ombre. Leur objectif serait de mettre en difficulté le pouvoir. Pour le président du CACSC, ce sont des allégations qui ne tiennent pas la route.
«Personne ne veut mettre à mal le pouvoir de Yaoundé. On n’a jamais dit que Paul Biya doit partir. Et puis ce n’est pas Paul Biya le problème anglophone. Bien plus, nous avons décidé qu’aucun politicien ne doit figurer parmi les membres du consortium de la société civile anglophone pour éviter que d’aucuns n’orientent ces revendications vers leur visée politique. Le problème anglophone est à la fois réel et légitime», déclare-t-il.