Actualités of Tuesday, 20 October 2015

Source: cameroon-info.net

Interné à l’hôpital, Essimi Menye est attendu au TCS

Essimi Menye, former agriculture minister Essimi Menye, former agriculture minister

Il est attendu au Tribunal criminel spécial ce mardi 20 octobre 2015 pour répondre de son implication dans deux affaires pendantes.

Selon certains observateurs, la descente aux enfers se précise pour l’ancien ministre des Finances. En effet, interné depuis le 11 octobre 2015 à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Lazare Essimi Menye s’est vu refuser le droit d’être évacué en Europe comme l’annonçaient certains médias. Selon le quotidien Mutations en kiosque mardi 20 octobre 2015, sa demande d’évacuation sanitaire a été rejetée vendredi dernier. L’acte consacrant ce rejet a été notifié à ses avocats.

Par ailleurs, Mutations révèle qu’il est attendu ce jour au Tribunal criminel spécial (Tcs). Il devra y répondre de ses actions dans deux affaires pendantes. La première baptisée «Affaire Amity Bank Cameroon», dans laquelle l’ancien conseiller de l’administrateur du Cameroun au Fonds monétaire international (Fmi) doit s’expliquer sur un ordre de versement de 9.025.000.000 de Fcfa à la Banque Atlantique, pour que cet établissement bancaire reprenne les créances d’Amity. La seconde affaire, celle de la défunte Société camerounaise de tabac (Sct), qui l’éclabousse aussi, met en jeu un peu plus de 50 millions Fcfa, informe le journal.

A en croire Mutations, l’entourage d’Essimi Menye, aussi convaincu de son innocence que lui-même, voit derrière ces affaires la main noire de la chancellerie, et pense que ces ennuis judiciaires résultent du fait que l’ex ministre des Finances ait refusé le mandat à Lazare Atou dont le cabinet devait gérer la liquidation des ex-sociétés d’Etat [Oncp, Onpc et Regifercam, ndlr], sur recommandation du Secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso.

Tout compte fait, Essimi Menye est dans le viseur de la broyeuse judiciaire. Comme d’autres anciens ministres. Les noms de Jean-Pierre Biyiti bi Essam (ex-Minpostel) et Bernard Messengue Avom reviennent dans la presse. Tous ces hauts commis de l’Etat seraient déjà interdits de sortir du territoire national.