De nombreux combattants sécessionnistes ont été déployés à la frontière Cameroun-Nigéria, empêchant la circulation des personnes et des biens.

Selon les autorités sécuritaires camerounaises approchées par VOA Afrique, au moins deux douzaine de marchands ont été tués et des dizaines d'autres sont enlevés depuis janvier 2022.

Pour comprendre ce qui motive ces actions des ambaboys, VOA a aussi donné la parole à Daniel Capo, le chef d'un des groupes sécessionnistes les plus dynamiques, le long de la frontière avec le Nigéria. Ce dernier révèle que la collaboration entre les séparatistes du Cameroun et ceux du Réseaux des Peules Autochtones du Briafra, très actifs dans l'est du Nigéria.

L'objectif de cette collaboration, affirme Capo est l'entraide des deux groupes qui semblent avoir les mêmes objectifs, et saper le contrôle gouvernementale de la zone frontalière.

"Nous voulons mettre en place notre propre réseau de sécurité pour réguler le commerce et contrôler la circulation des biens et des personnes entre le Biafra et l'Ambazonie … Nous ne permettront plus au Cameroun et au Nigéria d'appliquer leurs lois entre le Biafra et l'Ambazonie", a déclaré Capo.

"Nous allons mettre fin à l'exploitation du peuple du Biafra, ainsi que du peuple d'Ambazonie. Nous travaillons en alliance avec nos homologue de l'autre côté de la frontière au Biafra", ajoute t-il.

Rappelons que Capo Daniel et ses hommes avaient enlevé en novembre 2021, le délégué de la Corporation des eaux du Cameroun à Mezam, région du Nord-Ouest. Capo Daniel avait déclaré que ce cadre de Camwater sera tué si les autorités de Yaoundé ne versent pas une rançon de 10 millions de FCFA.

Il avait également affirmé que le délégué de la Corporation des eaux du Cameroun à Mezam, région du Nord-Ouest aurait collecté de l'argent auprès des consommateurs pour avoir utilisé les robinets publics.


"CAMWATER doit payer cette année 10 millions de francs CFA de taxe de libération et arrêter de percevoir les paiements sur les robinets publics. tous les robinets publics doivent être gratuits pour tous les citoyens d'Ambazonie", avait déclaré Capo Daniel, chef adjoint de l'Ambazonia Defense Force (ADF).