Actualités of Monday, 9 July 2018

Source: La Nouvelle

Isaac Manga Moukouri soupçonné d’instrumentaliser la justice

C'est dans le cadre du partage des biens issus de la succession de leur oncle C'est dans le cadre du partage des biens issus de la succession de leur oncle

C’est un dossier sulfureux qui sera encore appelé le 16 juillet prochain par devant la Cour d’appel du Littoral où Isaac Manga Moukouri, magistrat de profession, et son frère Amos Moukouri Epapè s’étripent de- puis des années pour le contrôle des biens de la suc- cession de feue Marie Moukouri Oba, présentée comme leur génitrice. Le son de cloche qui vient du plaignant, Amos, reste que son frère ainé voudrait utiliser sa posture de haut magistrat pour influencer la décision du juge saisi de cette affaire. Le plaignant se veut catégorique, il tourne autour de ce dossier, de forts relents de fraude savamment orchestrée par le magistrat, bien encadrée par une certaine héritière autoproclamée, Mme Epée née Ebongue Marlyse. En fouinant dans l’abondante document dont votre journal a pu avoir accès, il remonte que la tricherie avait commencé avec la décision du jugement d’hérédité présentée au TPI de Douala par Marlyse Epée née Ebongue. Celle-ci désigne Isaac Manga Moukouri, administrateur suppléant de la succession après que Marlyse Ebongue ait été seule à se dire et porter héritière et administratrice de feu Joseph Ekobo décédé le 20/9/1980 à Douala. Le jugement précisait égale- ment que la succession se compose d’une école primaire privée laïque de Bonakouamaouang et d’un terrain bâti d’une maison en dur.

La tricherie, soutient le camp des plaignants, repose sur le fait qu’à cette période, certains frères et sœurs de la famille Dikobo, héritière, étaient encore vivant. Plus grave, enfonce le même camp, Marlyse Ebongue n’avait jamais reçu un procès- verbal de la famille Dikobo et elle-même n’était que la nièce du défunt et non la sœur. Par la suite, on retrouvera que la même héritière autoproclamée, sur le certificat de propriété, avait annulé le nom de l’oncle, Joseph Ekobo Mbendjou sur son lot à son propre profit. Pourtant, il est constant que dans une correspondance du magistrat Isaac Manga Moukouri au chef de la famille Bonadouma le 29 mars 1999, ce dernier demandait à Marlyse Epée de déposer le bilan de sa gestion. « Les fruits du bâtiment implanté par notre oncle, votre frère après placement dans un bail puissent obéir à d’autres règles que celles de l’enrichissement d’une seule et même personne qui n’a pas le monopole d’être l’unique nièce à feu Ekobo Mbendou Joseph » écrivait alors le magistrat. Sauf que les 2 sont aujourd’hui unis pour spolier tout l’héritage.

Vraie héritière

Toutefois dans la suite, un conseil de famille a constaté que Dame Epée s’était fait passer pour la sœur du défunt alors que Dame Marie Oba Mbendou encore en vie est la sœur du défunt. Ce qui faisait de cette dernière la seule héritière de feu Joseph Ekobo Mbendou. C’est donc ainsi que croyant revenir dans l’ordre normal des choses, Amos Moukouri Epapè est désigné pour succéder à la vraie héritière comme administrateur des biens. Mais c’était sans compter avec la détermination du trio Manga Moukouri Mbendou Moukouri Mme Epée de s’accaparer des biens de la succession de leur oncle constituée d’une villa et d’une école.

Pourtant clame-t-on dans le camp Amos Moukouri Epapè, pendant les derniers jours de leur maman, celle-ci ne bénéficia d’aucune assistance de leur part. Elle fut même chassée du domicile de Ngodi. Le même trio avait même tenté d’organiser seul les obsèques après avoir tenté de détourner son dossier médical et même les fonds recueillis par ses 5 autres enfants. C’est tout naturelle- ment donc par jugement rendu en février 2013 par le TPI de Douala Bonanjo, Amos Mou- kouri Epapè a été désigné administrateur des biens de la succession de feue Marie Moukouri Oba. Seulement, le magistrat Isaac Manga Moukouri que nous avons tenté de joindre sans succès a déjà formulé ses conclusions pour contester ce jugement.