Actualités of Wednesday, 22 March 2017

Source: cameroon-info.net

Issa Tchiroma Bakary contre-attaque le HCR

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary

«Je démens formellement cette rumeur selon laquelle le Cameroun aurait forcé des réfugiés Nigérians à rentrer au Nigéria», indique le porte-parole du Gouvernement camerounais.

Issa Tchiroma, le ministre de de la Communication apporte un démenti au porte-parole du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) Babar Baloch, qui a déclaré au cours d’une conférence de presse le 21 mars 2017 à Genève: «A l’intérieur du Nigéria, les équipes du HCR ont reçu des témoignages au sujet des troupes camerounaises ayant renvoyé des réfugiés contre leur gré – sans même leur laisser le temps de récupérer leurs biens».

Issa Tchiroma Bakary, de son côté, martèle: «Je démens formellement cette rumeur selon laquelle le Cameroun aurait forcé des réfugiés Nigérians à rentrer au Nigéria. Le Cameroun a signé récemment l’Accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Et le Cameroun respecte ses engagements», rapporte ce mercredi le magazine Investir au Cameroun.

Lors de la conférence de presse de mardi dernier à Genève, Babar Baloch a fait savoir que cette année, le Cameroun a déjà procédé au retour forcé vers le Nigéria de plus de 2600 réfugiés qui avait trouvé refuge dans des villages frontaliers. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés se dit particulièrement préoccupée par le fait que ces retours forcés se sont poursuivis sans relâche après la signature d’un accord tripartite par les gouvernements du Nigéria et du Cameroun ainsi que le HCR, à Yaoundé le 2 mars dernier, pour faciliter le retour librement consenti des réfugiés nigérians lorsque les conditions le permettent.

L’organisation a également souligné que la plupart des réfugiés qui sont revenus au Nigéria ne peuvent pas retourner dans leurs foyers et deviennent des déplacés internes. «Le HCR se félicite de la générosité du Gouvernement camerounais et des communautés locales qui accueillent plus de 85 000 réfugiés nigérians et appelle toutefois le gouvernement camerounais à honorer ses obligations découlant des législations internationales et régionales sur la protection des réfugiés, ainsi que de la loi camerounaise», a conclu Babar Baloch.