Comme ses collaborateurs du conseil national de la communication (CNC), la journaliste a elle aussi piqué gentiment le ministre de la communication Isssa Tchiroma Bakary.
Absente des écrans depuis son départ de Equinoxe Tv, la célèbre journaliste et chroniqueuse à la nouvelle expression était la grande invitée de l’Arène sur Canal 2 international ce dimanche 15 octobre. En face des interviewers, la journaliste a été interpellée principalement sur le conseil présidé par Peter Essoka.
La journaliste est revenue sur la main mise de Issa Tchriroma. Le MINCOM est accusé de rentrer dans les prérogatives et autres missions du CNC qui a pour principale attribution de réguler les médias. En effet à plusieurs reprises le ministre de la communication a souvent violé l’autorité du CNC comme, lorsqu’il déclarait en direct sur canal 2 international, fermer le média qui donnera la parole à un sécessionniste. « On a interpellé le ministre de la communication plus d'une fois », explique Suzanne Kala-Lobé.
« Chacun estime que dans la posture qu’il a, il continuera (…) Ce qui caractérise les camerounais c’est l’absence de tolérance réciproque : Je n’ai pas le droit de vous critiquer (l’interviewer, ndlr) parce que si je vous critique je me prends pour qui ? Je n'ai pas le droit de critiquer le Ministre de la communication, il entend d'une oreille et ça sort de l'autre ».
Outre ce conflit d’intérêt, une guéguerre apparente existe entre les deux voisins depuis quelques temps déja. Le cas le plus célèbre reste la crise CNC – Afrique Média, avec le ministre de la Communication à la touche, qui demandait à Peter Essoka de faire ordonner la levée de la mesure de suspension temporaire de la chaîne de télévision panafricaine. Un échange de « missives » s’en est suivi. « C’est vrai que le Mincom veille sur la communication, mais il n’a aucune autorité sur le Cnc parce que nous sommes un organe indépendant… » Peter Essoka à Issa Tchiroma dans un communiqué en octobre 2015.
D’autres membres du CNC ont aussi souvent pris ouvertement la porole pour critiquer le MINCOM. Plus récemment encore, Christophe Bobiokono conseillait au ministre de « relire désormais par deux fois ces discours que des faucons tapis dans son cabinet rédigent avec des intentions qui ne sont pas toujours, dans la perception qu’en ont les populations, celle de la préservation de la paix sociale. »
Voici un extrait du passage de Kala-Lobè